Hier en fin d’après-midi, à l’Hostellerie Les Templiers de la famille Pous, à Collioure, avait lieu l’une des plus belles traditions de la Côte catalane française perpétuée par Patrick Palacio : “The” rifles. Ailleurs, susnommées “loto”, “quine”, ou Que Sais-Je encore ?…

C’est là un précieux grand moment de convivialité : extraordinaire, inestimable ! Tout Collioure dans un bocal, ou presque. Même l’Eglise du village, lieu de prière et de sérénité par excellence, ne réussit pas un tel exploit de ralliement, de fraternité.

Toute la société colliourencque s’y retrouve, comme les premiers baisers des Colliourencs sur la plage Saint-Vincent, comme les premières cuites à Consolation… Le facteur Py et son indescriptible gouaille de conteur n’est plus là depuis belle lurette pour sortir les numéros de son sac entre deux verres de banyuls et annoncer sur les chiffres et les nombres les petits secrets du quotidien : amourettes, démentis et confirmations, succès professionnels, (r)achats immobiliers, événements familiaux, les gars de La Marine, les parfums de L’Ambiance, gambettes en balade sur les quais, viagers, De Gaulle, remises à plat, médecines douces, tramontane, les Moly, les Manya, les Cortade, les Montarges, les Hostalrich, les Banyuls (pas les VDN), correspondances confidentielles, coups de soleil… tout y passait, tout le monde y passait ! ; et, parfois, souvent même, ça tirait à boulets rouges (de Collioure de préférence). Il parait que c’est ici que la Maison Dior a créé son “J’Adore”

Fallait voir les définitions du Père Py à propos des numéros sortis de son sac (et surtout de son imagination). Tout le monde en tremblait d’avance. Chacun(e) en prenait pour son grade. Mais tout le monde (re)venait y goûter. Tant l’enrichissement personnel était intense.

Sur un autre ton, la tradition perdure, Dieu merci… En voici quelques clichés, pris hier 1er de l’An, entre 17h et 20h, en attendant rebelote, ce dimanche 4 janvier 2015, à partir de 17h… Même endroit même heure donc !