Répondant à l’invitation de Christian MALLET-CARRé, président de l’association « Villa Stagelo », nous avons pu constater, s’il en était besoin, que la mémoire sur ce conflit mondial, n’est pas morte. Que les Français se rappellent. Qu’ils veulent transmettre.

Si la liste des belligérants et des lieux de conflits au travers du monde, passant du front de l’ouest, au front de l’est, à celui du front roumain, du Caucase, des Balkans, de l’Atlantique et de trop nombreux autres, c’est dans notre département dans lequel devait nous ramener Magali RIEU des archives départementales.

La conférence de Magali Rieu

Le samedi 10 novembre devait commencer la célébration du centenaire de l’armistice. L’exposition fournie par les archives départementales et retraçant les grands moments du conflit, témoignait de la rudesse des combats.
Une autre partie de l’exposition, plus locale, grâce à des documents prêtés uniquement par certaines personnes du village, devait nous rappeler que toutes nos cités ont étaient confrontées à l’abomination de la guerre.
Magali Rieu devait faire un historique de la « Grande Guerre » en prenant comme référence les dessins et autre aquarelles d’un poilu de Perpignan nommé Louis VINYES (1886-1918).
Retraçant sa vie, Louis, engagé très jeune dans l’armée avant le conflit, devait reprendre du service pour combattre et rejoindre le front. Assurément, artiste au crayon facile, ses dessins d’une incroyable richesse et précision, retracent les diverses postures de la vie de tous les jours de nos poilus, dans les tranchées, mais aussi dans des positions de combat ou de détente.
Autre aspect souvent ignoré, les croquis montrent que nos soldats pensaient à la femme, à la féminité. Ce qui les dévoile définitivement comme des humains, alors que l’imagerie populaire ou trop souvent montrée pensons nous, les présente comme des hommes ne pensant qu’à tuer de l’ennemi. Notre poilu, après une longue convalescence demande à repartir au front. Il est affecté dans un régiment de chars. La boucle est bouclée. Ils ont commencé la guerre sur des chevaux, ils la finissent sur des blindés. Une ère nouvelle commençait.

 

Le défilé du 11 novembre et le recueillement au Monument aux Morts

Les cloches de l’église, devaient résonner sur le coup de 11 h, comme à travers tout le pays le jour de l’armistice. Elles donnaient le départ du défilé en direction du Monument aux Morts. Les édiles municipaux en tête, les emplacements pris par le corps des sapeurs-pompiers, et le stationnement de la gendarmerie, la cérémonie pouvait commencer. S’ensuivit la lecture du texte officiel par le maire de la commune, Roger FERRER. Il devait donner lecture par la suite, des soldats tombés au combat dans le courant de l’année 1918. Dommage pour les autres. Tout comme les timides bougies allumées en signe d’espoir et de souvenir, le tout accompagné d’une sonnerie aux morts, mise en sourdine. C’était pourtant le jour d’envoyer dans les nuages, les noms de tous nos morts, pour quelque part, les immortaliser devant les générations futures. Par la suite, Monsieur MUIXI, président de l’ACPG-CATM. (association d’anciens combattants), devait également lire son texte. Il devait terminer son intervention, en remerciant les enfants présents et les parents accompagnateurs.
Pour finir la cérémonie, la chorale « La clé des champs » avec les enfants, devait entonner la Marseillaise. Tout le monde s’accordera pour remercier ceux qui ont donné de leur temps pour rendre au mieux, hommage à nos Poilus. Ces derniers, auraient certainement préféré vivre, en lieu et place de leurs noms inscrits sur le monument. Ces inscriptions fussent elles en lettre d’or.

 

La dernière partie de la commémoration se déroulera jeudi 15 novembre à l’espace Mandela à 18 h. C’est Michel CADé agrégé d’histoire qui présentera une conférence.
André TORREILLES, artiste bien connu, viendra lire des poèmes d’Albert BAUSIL comme nous l’avons déjà annoncé.
Venez nombreux rendre cet hommage à nos Poilus.

 

 

Joseph JOURDA.