L’amphithéâtre du Centre hospitalier de Thuir était plein à craquer…

ADOLESCENTS VICTIMES DE VIOLENCES SEXUELLES : « QUAND LA PROTECTION PARENTALE DEVIENT TRANSGRESSION FAMILIALE »

Le Réseau ADO 66 axé sur la coopération, le décloisonnement et la transversalité est aujourd’hui un dispositif pivot spécifique, connu de tous les acteurs.

Face aux organisations compartimentées et à travers le travail d’équipe pluridisciplinaire, il fait du lien entre les institutions et leur environnement.

L’objectif est d’améliorer le renforcement de ces liens de collaboration entre les services au bénéfice des jeunes accompagnés.

De lieu de rencontre et d’échange sur des situations individuelles complexes, il est devenu force de proposition et organise chaque année une journée  scientifique gratuite à destination des professionnels du département.

Plus de 320 personnes ont pris place dans l’amphithéâtre du Centre hospitalier de Thuir.

L’ouverture de cette journée d’étude a été réalisée par : M Batailler, directeur adjoint du Centre hospitalier de Thuir et trésorier de l’Association Réseau ADO 66, Marie-Laure de Guardia, Présidente de l’association Réseau ADO 66 et directrice de l’IDEA, le docteur Lacambre,  RAVS  Languedoc-Roussillon.

Hermeline Malherbe, présidente du Conseil général des Pyrénées Orientales, ainsi que le sénateur des P-O et président de la Région Languedoc-Roussillon, Christian Bourquin étaient représentés respectivement par Marie Dumas ( chargée mission au Cabinet de la Présidente du Conseil Général) et Agnès Carayol-Froger (attachée parlementaire du Sénateur Bourquin).

La journée a été animée par Sandrine André, coordinatrice du Réseau ADO 66 et Muriel Moussier, coordinatrice du DSAVS.

L’ensemble des établissements et institutions du département accompagnant des adolescents en difficulté étaient présents au travers de leurs dirigeants et professionnels.

Cet événement attendu par les acteurs du département mobilise chaque année de plus en plus de monde.

En matinée, deux intervenants de qualité ont abordé la problématique de l’inceste sous divers angles : Bernard Savin, psychologue Clinicien au centre de soins et de coordination psycho-légal de Clermont de l’Oise, spécialiste notamment de la thérapie des familles incestueuses et maltraitantes ; et Philippe Genuit, psychologue Clinicien chargé d’enseignement à l’Université de Rennes 2, intervenant également au SMPR de Toulouse

L’après-midi a été consacrée d’abord à un exposé à deux voix : Dominique Vial- Bondon, avocate au Barreau de Béziers, créatrice et présidente de la Fondation des avocats de l’enfant ; et Katia Pain, juriste depuis 5 ans à l’association d’Information et d’Aide Aux Victimes.

Cette intervention a porté sur le rappel des procédures judiciaires (de l’accueil de la victime à la plainte et de la plainte au procès et plus particulièrement du parcours judiciaire de l’enfant victime d’infractions ou crimes sexuels intrafamilial.)

Ensuite, dans une formule originale, une table ronde a réuni des professionnels : Pascale Baux, éducatrice à l’IDEA ; Catherine Dalou, responsable dela CRIP ; le docteur Héléne Donnezan,  pédopsychiatre ; Sandrine Brillard, chef de service éducatif, MECS de Cerdagne ; Muriel Simon, psychologue, MSP de Céret.

En vis-à-vis des quatre intervenants de la journée après une présentation de l’expérience des acteurs de terrain, des questions ont été posées : Où commencent les violences sexuelles ? Quelle prise en charge « idéale » de l’enfant victime ? Quels accompagnements éducatif, judiciaire, psychologique ? Quelle approche de la famille ? Que porte l’enfant (honte, culpabilité…) ? Comment amener les enfants victimes d’inceste à se représenter cet interdit alors que la famille le méconnaît, voire l’occulte ?…

Échanges et discussions ont porté sur des cas concrets et abordé des problématiques récurrentes amenant les intervenants à réagir et apporter des éclaircissements.

La réflexion proposée dans le cadre de ce colloque par les dimensions conceptuelles et opérationnelles,  apportées par les divers intervenants et les questions du public s’est prolongée bien après la fin des travaux, le public de professionnels ayant manifestement du mal à se quitter en cette fin de journée.

 

 

A la tribune du Colloque…