Dans le quotidien national Le Figaro daté de ce vendredi 31 mai 2013, en page 9, on peut lire sous la plume de Blandine Le Cain un article intitulé : “La vente aux enchères des vins de l’Elysée critiquée ; plus d’un millier de bouteilles seront cédées lors d’une vente aux enchères pour renflouer les caisses. Des experts s’en désolent (…)”.

Parmi ces experts, la journaliste a recueilli le témoignage de Pierre Talayrac, viticulteur près de Perpignan, qui se réjouit, lui, d’avoir vendu soixante bouteilles à l’Elysée en avril dernier. Son vin de pays n’a certes pas le prestige des grands crus : “La sommelière a bien compris qu’on avait un bon rapport qualité/ prix”, explique-t-il cependant. Ce vigneron indépendant produit son vin Pierre de Lumière depuis 2005. Il a fourni le palais présidentiel avec un millésime 2011. Ce vin de garde pourra être conservé parmi les milliers de bouteilles de la cave de l’Elysée. Pierre Talayrac se félicite de la “confiance” accordée à son vin, et espère que cette vente de 600 euros en appellera d’autres. “C’est un atout pour mon vin, mais surtout pour la région, dont on reconnait les qualités”, précise le vigneron.

Tous les amateurs de vin ne sont pas aussi satisfaits de l’initiative de l’Elysée de remplacer les grands crus (pour partie certes) par des vins de réputation moindre dans la cave du palais présidentiel, en se séparant de quelque 1 200 bouteilles d’exception. Michel-Jack Chasseuil, propriétaire d’une prestigieuse cave à vins dans le département des Deux-Sèvres, a écrit une lettre à François Hollande pour protester. Il regrette que ce “véritable patrimoine de notre pays” soit amené à “partir chez les milliardaires du monde entier”. Ce collectionneur qui possède quelque 40 000 flacons estime que l’Etat n’est pas obligé “de vendre la cave pour sauver le pays” (…)”.

Pierre Talayrach l’assure lui aussi, toujours dans les colonnes du Figaro : “Ces bouteilles de vins ce sont comme des pièces de musée”.