Un groupe de voyageurs débarque à Perpignan par un TER en provenance d’Avignon pour se rendre à Canet-en-Roussillon… Le premier contact sur le sol roussillonnais se passe à la sortie de la gare, juste en face, dans une brasserie :
– “Où peut-on prendre un taxi ici ?”, interpelle l’un des membres du groupe.
– “Vous y tournez le dos”, lui répond la serveuse.
– “Où ça ? Car nous avons fait le tour du parvis et nous n’avons rien vu !Pas de station, pas de chauffeur, aucune signalisation. On nous a proposé du shit, c’est tout…”.
– “Oui, parce que vous êtes sortis du mauvais côté de la gare. Il fallait quitter les quais côté TGV”.
– “Avouez quand même que c’est bizarre, non ?”.
– “Oui, je sais, vous n’êtes pas les premiers à vous en plaindre. C’est vingt fois par jour qu’on nous fait la réflexion. Déjà que le sens de la circulation, sur l’avenue, est à l’envers. Les gens arrivent comme vous, débarquent, et se rendent vite compte que la ville leur tourne le dos. C’est comme si on les refoulait à peine arrivés, comme si on ne voulait pas d’eux. Regardez, on peut remonter l’avenue en voiture pour venir à la gare , mais il est impossible de la descendre pour rejoindre le centre !”.