Les contrôleurs aériens ont repris le travail, hier, après près de 24 heures d’une grève sauvage qui a paralysé le trafic aérien et conduit le Gouvernement de Zapatero à déclarer l’état d’urgence.
          C’est sous le contrôle de l’armée, dans un premier temps, que le trafic aérien bouclé depuis vendredi en fin d’après-midi, a pu être rétabli et reprendre progressivement, notamment et prioritairement depuis les aéroports internationaux de Madrid et Barcelone, d’où des avions peuvent à nouveau décoller et atterrir.
          Le retour à la normale est prévu pour la mi-journée, puisque la compagnie aérienne espagnole “Iberia”, qui avait annulé tous ses vols depuis l’origine du conflit, annonce un retour à la normale à partir de ce matin…
          Cette grève surprise aura bloqué près d’un demi-million de passagers. De nombreux clients français en provenance pour la plupart de la région Languedoc-Roussillon, et notamment du département frontalier des Pyrénées-Orientales, habitués à se déplacer depuis l’aéroport de Gérone-Costa Brava, font partie de ce demi-million de passagers pénalisés par cette grève.
          Le Gouvernement de Zapatero, par la voix de son ministre de l’Intérieur, a promis qu’il appliquerait la loi “avec la plus grande fermeté et qu’il n’y aurait pas d’autres problèmes dans les aéroports espagnols ni à Noël ni après” (alors qu’une grève des pilotes de ligne est annoncée pour cette période…), accusant les aiguilleurs du ciel “de défendre des privilèges intolérables”. Le Gouvernement de Zapatero, à l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire, a rappelé qu’il entendait bien faire appliquer toutes les nouvelles mesures d’austérité arrêtées pour lutter contre la crise. Et que ces mesures (baisses des salaires, horaires de travail…), s’imposaient également aux contrôleurs du ciel. Sur les 2 300 contrôleurs du ciel espagnols : 135 gagneraient plus de 600 000 euros (par an) et 713 entre 360 000 et 540 000 euros (toujours par an), “soit sensiblement plus que leurs collègues européens”.