Pourquoi vous allez entendre une sirène d’alerte ce mercredi (et pourquoi il ne faut pas vous inquiéter)
(BFMTV)
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Comme tous les premiers mercredis du mois, une sirène d’essai doit retentir à 11H 45 ou midi en France, selon les zones. Dans un contexte de guerre aux portes de l’Europe, les pompiers appellent à “être attentifs”. BFMTV vous rappelle la fonction de cette alerte
BFMTV.- Aux portes de l’Union européenne, l’Ukraine est attaquée depuis jeudi par l’armée russe, et plusieurs pays de l’UE, dont la France, ont renforcé leur présence militaire dans les pays voisins. Vladimir Poutine a franchi dimanche un nouveau cap, menaçant d’élargir le conflit en mettant en “état spécial d’alerte” les forces nucléaires de la Russie.

Dans ce contexte d’intenses tensions, la sirène d’alerte qui sonnera ce mercredi à 11H 45 ou midi – selon les départements – pourrait résonner différemment aux oreilles des Français. Il s’agira pourtant du même signal d’essai que celui lancé tous les premiers mercredis du mois en France, qui fait partie du système d’alerte et d’information des populations (SAIP), insistent les pompiers sur Twitter.

Prévenir d’un danger imminent
Le système des signaux d’alerte à la population en France, “est tout d’abord conçu comme un outil de réponse à la menace aérienne”, écrit le ministère de l’Intérieur. Mais si aujourd’hui, “le réseau est toujours en partie géré par l’armée de l’air (…) cet outil est également utilisé pour prévenir la population d’un sinistre de sécurité civile, d’origine naturelle ou technologique”.

Ce système est donc censé se déclencher en cas d’attaque, ou d’incident grave, pour prévenir la population d’un danger imminent, en cours ou à venir. Cette sirène avait par exemple retenti à Rouen et dans les communes alentours en septembre 2019, lors de l’incendie à l’usine Lubrizol.
Si le système des sirènes est testé tous les mois, c’est pour vérifier son bon fonctionnement, mais c’est aussi “l’occasion de rappeler aux usagers les comportements à adopter en cas de crise réelle”, rappelle la préfecture des Bouches-du-Rhône.

Car si “aucun comportement particulier n’est attendu de la part de la population lors de ces essais” mensuels, en cas de crise, si vous entendez cette sonnerie, il faut “rejoindre sans délai un local clos, de préférence sans fenêtre, en bouchant si possible soigneusement les ouvertures (fentes, portes, aérations, cheminées…)”, “arrêter climatisation, chauffage et ventilation” et “se mettre à l’écoute de la radio”, car les réseaux téléphoniques et internet pourraient ne plus fonctionner.
Comment savoir s’il s’agit ou non d’un essai ?
Le signal d’exercice qui sera déclenché à midi ce mercredi, “ne comprend qu’un seul cycle d’une minute et quarante et une secondes”, d’un “son modulé montant et descendant” explique le ministère de l’Intérieur.

En cas de danger réel, le son sera le même, mais le signal sera différent. Il comportera “trois séquences d’une minute et quarante et une secondes, séparées par un intervalle de cinq secondes”. D’autre part, “la fin de l’alerte est annoncée par un signal continu de 30 secondes.”
Dans les secteurs situés à proximité d’un barrage, une autre sirène est prévue en cas de rupture de la structure. Il s’agit d’un son de corne de brume “d’une durée minimum de deux minutes, composée d’émissions sonores de deux secondes séparées par un intervalle de trois secondes”.

Outre les sirènes, le SAIP comprend d’autres vecteurs d’alerte, comme les SMS, ou le “service de diffusion de l’alerte à des opérateurs relayant avec leurs propres moyens ces informations (notamment panneaux à messages variables et radios)”, précise la préfecture de Haute-Garonne. Des alertes sur les réseaux sociaux sont également prévues.