(Communiqué)
-“Avec la réforme des retraites le projet de loi d’accélération du nucléaire du gouvernement
d’Emmanuel Macron est passé inaperçu. Il prévoit d’éliminer tout ce qui pouvait être une entrave : débat public escamoté, procédure allégées… Aucune solution acceptable n’est en vue pour les déchets radioactifs. La relance va forcément accroitre leur volume. Ainsi, dans notre région, 1 million, de m3 sont présents sur le site de l’usine de Malvezy, près de Narbonne.
Combien de plus dans vingt ans alors que la nappe phréatique est d’ores et déjà menacée ?
Pourtant c’est le moment que choisit le gouvernement pour dissoudre l’Institut de
Radioprotection et de Sureté Nucléaire (IRSN). L’IRSN est quasi le seul à faire preuve de
transparence dans ce domaine. Il a par exemple démontré les effets des faibles doses de
radioactivité sur la santé publique. Il exerce une surveillance radiologique de l’environnement
et publie régulièrement les résultats sur une carte interactive que l’on peut retrouver sur :
http://www.mesure-radioactivite.fr/#/
Dans notre région, ce sont des centaines de points de mesure qui concernent aussi bien les déchets miniers de Lodève que l’importation des fruits et légumes dans les Pyrénées-Orientales ou la présence de Cesium 137 dans l’air à Mauguio. Le cas du site de Malvezy est emblématique à ce titre. Une étude participative d’exposition des populations à l’uranium est en cours, initiée et coordonnée par l’IRSN. Avec la réforme, nul ne sait ce qu’il en adviendra.
Cette activité n’est pas dans les attributions de l’ASN et personne ne peut faire confiance au
CEA pour les résultats qui peuvent en advenir.
Parallèlement, une vigilance “citoyenne” est exercée depuis 2 ans autour du site portant sur
des analyses de végétaux, de sol et d’eau avec l’appui scientifique de la CRIIRAD. Les premiers résultats montrent une présence significative d’uranium dans l’environnement, à plus de deux kilomètres du site.
Enfin, un Institut éco-citoyen départemental est en cours de mise en place pour assurer un
suivi de la santé des populations dans le périmètre de l’usine, car l’Agence Régionale de
Santé (ARS) a déjà détecté une sur-incidence des cancers du poumon dans le Narbonnais.
IRSN, Vigilance Malvezy et Institut Eco citoyen sont complémentaires, la mise en commun
de leurs résultats est un gage de consensus scientifique. La disparition programmée des études
de radioprotection de l’IRSN est un choix délibéré du gouvernement Macron dans le cadre du
développement nucléaire”.
*IRSN = Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire ; qui effectue des recherches et des expertises sur les risques liés à la radioactivité.
EELV Languedoc Roussillon appelle donc à soutenir les salariés de l’IRSN en signant leurpétition . https://chng.it/ttzfpJGzXP