(Communiqué)

 

“Le mardi 4 avril 2023, j’ai eu le grand honneur d’être invité au dîner-débat sur l’état d’avancement des travaux de la restauration de la Cathédrale de Paris après l’incendie du 15 avril 2019, le pari engagé étant de rouvrir cette Cathédrale au bout des coinq années de travaux.

Tout d’abord, nous avons eu un point sur le montant des dons qui ont été recueillis pour réaliser cette restauration. Les dons s’élèvent à 846 millions d’euros.

Ces dons proviennent d’entreprises et de particuliers, les 3 plus importants donateurs étant les familles Bernard Arnault, Bettencourt et Pinault, à hauteur de 500 millions d’euros.

Le Général d’Armée Jean-Louis Georgelin a été nommé Représentant spécial du Président de la République pour la conservation et la restauration de Notre-Dame de Paris et à ce titre gère, à l’euro près, l’utilisation de ces dons.

150 millions d’euros ont été utilisés pour sécuriser le chantier, 550 millions d’euros sont utilisés pour les travaux de restauration et 150 millions d’euros pour la remise en état de l’extérieur de la Cathédrale.

Ces travaux se font sous la tutelle du Ministère de la Culture et de l’Archevêque de Paris, l’Etat étant responsable de la partie immobilière et l’archevêque de Paris étant responsable de tout ce qui est mobilier lié au culte.

En définitive, cette Cathédrale n’avait jamais été vraiment restaurée depuis Viollet-Le-Duc et était donc dans un état de vétusté extrême. L’incendie, s’il a détruit toutes les charpentes n’a pas, de manière générale atteint les œuvres d’art, si ce n’est les projections de plomb sur les tableaux.

On se rend compte d’ailleurs de la grande ingéniosité des architectes et du travail de tous les corps de métier de l’époque qui ont construit cette Cathédrale, qui sera reconstruite, après la décision prise, à l’identique.

On a relevé la présence de plus de quatre cents tonnes de plomb qui viennent de Grande-Bretagne. A ce sujet les pieds d’arrimage de la flèche sont pratiquement réalisés.

Tous les matériaux nécessaires sont véhiculés pour l’essentiel par la Seine, l’orgue n’a pas été épargné et les nouveaux soufflets de l’orgue sont en train d’être remis en place ainsi que les vitraux qui ont été nettoyés.

Mille personnes travaillent pour la reconstruction de la Cathédrale. Cinq cents travaillent sur le site même. Tous les métiers sont représentés et il a fallu retrouver un savoir-faire auprès des Compagnons.

J’ai été amené à poser la question de savoir si la cause du sinistre avait été identifiée et si les assurances allaient indemniser. Le Général m’a répondu que ce n’était pas de son ressort, trois juges instruisent cette affaire mais il a néanmoins pu me dire qu’ils avaient déterminé très précisément l’endroit d’où était parti le sinistre.

L’ensemble du système électrique de la Cathédrale et les protections contre l’incendie ont été refaits car dans les deux cas ils étaient totalement obsolètes !

D’ailleurs, ce sinistre a déclenché dans toutes les Cathédrales de France un audit sur l’ensemble des circuits électriques et a démontré la nécessité, pour notre la Cathédrale de Perpignan, de refaire toute l’électricité, ce qui retarde sensiblement la restauration du Vieux Saint Jean”.

 

François Calvet, sénataur LR (Les Républicains) des P-O