(Vu sur la Toile)

 

Présidentielle : Delga et la Nupes s’accordent (au moins) sur ce point pour 2027
(Article de Anthony Berthelier • Le Huffington Post)

 

Le Huffington Post.- Demain c’est loin mais 2027 est dans les têtes. Carole Delga, la présidente de la région Occitanie s’exprime en longueur dans les colonnes de Libération, une semaine après la législative partielle ariégeoise qui a tourné au psychodrame pour la gauche. Avec le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol notamment, les socialistes anti-NUPES ont soutenu une candidate PS dissidente qui l’a finalement emporté (avec les voix du RN et de la majorité) sur l’insoumise sortante Bénédicte Taurine.

L’occasion pour Carole Delga de continuer à tracer sa voie pour une « gauche qui apaise, propose, coconstruit », tout en tirant à boulet rouge sur Jean-Luc Mélenchon, « un homme qui fait de grands discours » mais qui ne prend pas « à bras-le-corps la réalité de nos concitoyens et la misère des gens », selon ses mots dans Libé.

« Il faut faire un projet de gouvernement. Avec tous ceux qui veulent porter une politique de gauche et qui veulent gouverner », intime ainsi la présidente de région, en contrepoint de la logique de rupture prônée par les mélenchonistes et la NUPES, « un bricolage, du programme de La France insoumise », selon ses mots.

 

Tous derrière le même drapeau ?

Les fameuses « gauches irréconciliables » ? Outre ces différences exacerbées, Carole Delga et la NUPES s’accordent sur un point : la nécessité d’une candidature commune, à gauche, dans quatre ans, en 2027. Au moins, l’ambition d’y parvenir. Un souhait évoqué par le Parti socialiste (tendance Olivier Faure) dès le mois d’août 2022, par la voie de son porte-parole Pierre Jouvet.

« Oui, il faudra un candidat – ou une candidate ! – unique », plaide à son tour la présidente de la région Occitanie dans les colonnes de Libération, en évoquant par exemple « un collectif de la gauche » avec « toutes les forces », y compris la voie de l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve : « Nous n’avons pas les moyens de nous faire la guerre entre nous. » On comprend donc que pour Carole Delga, le rassemblement devra se faire au-delà de la NUPES, dont les contours actuels, trop calqués à ses yeux sur LFI, ne la satisfont pas.

En réalité, chacun voit le rassemblement à sa porte, avec la définition qui l’arrange. Mais pour l’heure, tout le monde porte veut se montrer sur le chemin de l’unité. « Il faudra évidemment refaire alliance pour d’autres élections, en particulier en 2027, et mieux qu’on ne l’a fait la dernière fois, dans la précipitation des législatives », assurait ainsi Marine Tondelier en décembre dernier dans les colonnes de Ouest-France, juste après son élection à la tête d’EELV.

Chez les insoumis on se fait plus discret sur cette question précise, mais les différents poids lourds du mouvement ne manquent pas une occasion d’insister sur les bienfaits essentiels de l’alliance telle qu’elle est aujourd’hui. Les socialistes, communistes, écolos et insoumis « sont condamnés à agir ensemble », expliquait encore le député Alexis Corbière le 4 avril sur BFMTV.

Et de préciser toutefois immédiatement : « Moi je veux gagner en 2027. (…) je cherche l’architecture politique et la stratégie pour gagner : je ne vois pas d’autre alternative », que la NUPES. Une autre version du « there is no alternative », qui donne à voir le chemin restant à accomplir pour réunir toutes les gauches. (Source Le Huffington Post)