(Communiqué)
« Suppression du Vol Perpignan-Paris de 6H 45 : la compagnie Transavia doit revenir sur cette décision ! »
Le 16 juin dernier, nous avons appris par la Presse la suppression par la compagnie Transavia de la liaison aérienne de 6H 45 entre Perpignan et Paris. Cette décision est un nouveau coup dur porté à notre territoire et aura pour conséquence de freiner un peu plus l’attractivité de ce dernier.
Dans ce dossier comme dans celui de la LGV, nous assistons à une succession de désengagements de l’Etat et des entreprises publiques en charge des transports.
En effet, malgré les promesses clairement énoncées dans les colonnes du journal « Le Parisien » en date du 22 août 2022, où la compagnie Transavia certifiait que la ligne Perpignan-Paris avait, je cite : « de beaux jours devant elle ». Ces mots employés par Nicolas Henin, directeur général adjoint de Transavia, en charge de l’exploitation commerciale, ne laissaient alors place à aucun doute. Il ajoutait : « Nous sommes particulièrement satisfaits de ces premiers mois d’exploitation de cette ligne Perpignan-Paris jusque-là opérée par Air France. Nous avons transporté environ 100 000 passagers en moins de cinq mois avec un taux de remplissage de 85% très intéressant, considéré comme l’un des meilleurs sur les dessertes des villes moyennes françaises ».
En avril 2023, on nous promettait à nouveau un renforcement des liaisons et de nouvelles rotations à venir.
Face à ces garanties, nos collectivités ont fait de gros efforts puisque la redevance aéroportuaire n’a pas augmenté depuis 2007.
Devant ces déclarations contradictoires, Transavia nous doit aujourd’hui des explications, en appuyant sa décision sur des chiffres précis.
Par ailleurs, nous dénonçons les déclarations consternantes de « Gauche régionale » qui préside le Syndicat Mixte de l’Aéroport, minimisant la portée de la suppression du vol Perpignan-Paris de 6H 45, alors même que celui-ci est très emprunté par de nombreux chefs d’entreprises.
Il est utile de rappeler que Transavia est une filiale du groupe Air-France KLM et que l’Etat en est un actionnaire à hauteur de 28,6 %.
Nous en avons plus qu’assez des effets d’annonce sur les engagements à désenclaver notre département des Pyrénées-Orientales.
Alors même que nous attendons le TGV depuis 40 ans maintenant, voilà qu’on nous retire une ligne aérienne, dans le plus grand silence des administrations dont c’est la compétence.
Notre éloignement de la capitale ne justifie en rien que nous soyons traités avec mépris par le Gouvernement, quand parallèlement, les compagnies espagnoles aériennes comme Vueling ou ferroviaires comme la Renfe s’engagent sur des dessertes régionales ou locales avec Madrid, nos compagnies nationales suppriment dans le même temps les liaisons avec Paris !
Avec mes collègues députées des P-O, Anaïs Sabatini, Sandrine Dogor-Such et Michèle Martinez nous demandons dès à présent du Gouvernement et du ministre Clément Beaune, qu’ils fassent pression sur Transavia pour que l’ensemble des rotations aériennes soient pérennisées entre Perpignan et Paris”.