Depuis des années, je constate que la mise en valeur de notre patrimoine n’est pas une des priorités de l’action publique

 

Notre territoire et sa capitale sont une Toscane à la mode catalane et française.

Existe-t-il un seul endroit en France, où l’on peut passer du Palais des Rois de Majorque à Perpignan aux remparts de Mont-Louis, du Cloître d’Arles-sur-Tech au Château de Salses, du Castillet à Perpignan à Villefranche-de-Conflent, du village de Collioure au cÅ“ur d’Elne, du Château de Canet-en-Roussillon à Sainte-Colombe-de-la-Commanderie, du Prieuré de Serrabona à l’Abbaye de Saint-Martin du Canigou…

Cette terre est parsemée du génie de l’Homme à travers les siècles de son histoire.

Mais aujourd’hui, parce que l’on vit à coté de ces merveilles, nous regardons avec un œil blasé. Quand on ne regarde plus, on ne s’émerveille plus et au final on n’est plus capable de mettre en valeur.

C’est ainsi que l’on peut voir « pousser » des échoppes commerciales sur des lieux de notre histoire commune.
L’histoire et son patrimoine sont notre richesse et donc notre avenir. Il est indispensable que les élus politiques soient capables de porter quelques propositions fortes.

Je souhaiterai que les futurs sénateurs s’engage à faire voter dans la prochaine loi sur les territoires que les communes disposeront d’un délai, jusqu’en 2030 par exemple, pour décider ou non de reprendre l’entière gestion des monuments qui se trouvent sur le territoire de leur commune.

Les communes qui le décideront, reprendront la pleine propriété des édifices historiques actuellement propriétés des Départements.

Je propose également, que dés lors qu’un monument a été restauré avec de l’argent des contribuables de la Commune, ou du Département, ou de la Région ; son accès doit être gratuit pour les habitants. Il n’est pas tolérable que l’accès à notre Histoire soit réservé aux plus aisés.

Il est temps de relancer le grand projet d’inscription au patrimoine de l’UNESCO de tous les événements autour de la Semaine Sainte. De Perpignan à Collioure, en passant par celles de Bouleternère et d’Arles-sur-Tech nos processions sont un marqueur de notre civilisation. Il est temps d’unir ses communes dans une action commune pour cette reconnaissance internationale.

« Un homme qui ne connait pas son histoire est un arbre sans racine ».

 

*David Bret, adjoint au maire de Canet-en-Roussillon.