Jean Sol, sénateur LR (Les Républicains) des P-O, candidat à sa propre succession le dimanche 24 septembre 2023, toujours en tandem avec Carole Del Poso, l’épouse du maire de Saint-Cyprien.
Jean Sol, 71 ans, professionnel de santé aujourd’hui à la retraite (il était directeur des soins au centre hospitalier de Perpignan), membre du parti Les Républicains (LR), a été élu sénateur pour la première fois le 24 septembre 2017. Il avait alors battu la sénatrice socialiste sortante et présidente du Département66, Hermeline Malherbe. Les élections sénatoriales pour le renouvellement des deux sénateurs des P-O auront lieu le dimanche 24 septembre
Secrétaire de la commission sénatoriale des Affaires sociales, Jean Sol est membre de divers Groupes d’études (sur le cancer, le handicap, les pratiques sportives et grands événements sportifs. Il est conseiller départemental (canton VII – Perpignan II), en fonction depuis le 2 avril 2015.
Ouillade.eu : comment se déroule cette campagne des élections sénatoriales, à maintenant un mois du scrutin ?
-Jean Sol : “Elle se déroule bien, normalement et convenablement. Ma pré-campagne, je l’ai faite au lendemain de mon élection, en gardant le contact avec l’ensemble des maires de notre territoire départemental, en développant des liens déjà tissés”.
Ouillade.eu : votre point de vue sur les autres candidatures, vos adversaires à ce scrutin ?
-Jean Sol : “C’est là un point de vue difficile à exprimer aujourd’hui, dès à présent, car toutes les candidatures ne sont pas officiellement connues. Certes, des noms circulent, des candidat(e)s se sont déjà déclaré(e)s auprès des grands électeurs, que ce soit en leur envoyant un courriel ou en se présentant dans les mairies, mais pas encore de campagne médiatique… Pour rappel, la fois d’avant nous étions dix-sept candidats dans les starting-blocks sénatoriaux ! Nous sommes donc loin du compte actuellement”.
Ouillade.eu : le tandem “Sol – Josende” fonctionne-t-il aussi bien que celui “Calvet – Sol” ?
-Jean Sol : “Oui, bien sûr. Evidemment. Lauriane Josende est la successeuse légitime du sénateur François Calvet, dont elle est l’actuelle suppléante-remplaçante, lequel a annoncé très officiellement qu’il ne se représentait pas, ce en l’annonçant récemment encore dans un courrier, en soulignant qu’il lui apporte son indéfectible soutien. Tout comme d’ailleurs, dans cette même lettre, François m’apporte son entier soutien. Il n’y a aucune équivoque à ce sujet. Nous nous lançons donc dans cette campagne des sénatoriales, où les deux postes de sénateurs des P-O sont renouvelables, en parfait accord, de concert, avec chacun ses compétences, mais surtout dans la complémentarité.
Nous nous présentons donc tous les deux devant les grands électeurs des Pyrénées-Orientales, unis dans notre fonctionnement et dans l’appréhension des problématiques liées à notre territoire.
Je n’oublie pas que François m’a accueilli au Sénat et qu’il m’a prapidement informé des rouages. Sa présence, son expérience, ses connaissances, m’ont grandement facilité la tâche. François Calvet a été une sorte de guide dans ma prise de marques”.
Ouillade.eu : quel bilan personnel tirez-vous de votre premier mandat de sénateur ?
-Jean Sol : “Très sincèrement, je n’ai pas vu passer ces six années, tellement je me suis donné à fond, à la fois dans mes responsabilités au Sénat et sur le terrain, auprès des élus locaux.
La commission des Affaires sociales, l’une des plus importantes du Sénat, dont je suis le Secrétaire, a été pour moi très prenante et passionnante. Et puis, d’une manière plus générale, ce mandat a dû affronter une actualité nationale et internationale particulièrement dense : les Gilets Jaunes, le COVID, la guerre en Ukraine, l’énergie, l’eau, le changement climatique, le pouvoir d’achat des Français, les émeutes…
Dans un domaine plus particulier, le drame de Millas* m’a beaucoup marqué. J’ai dans la foulé présenté une proposition de loi, visant à sécuriser les passages à niveaux, laquelle a été validée par le Sénat, c’était fin mars 2019. Le vote du Sénat a été unanime. J’ai souhaité que cette proposition de loi soit intégrée à l’article 33 bis, ter et quarter du projet de Loi d’orientation des mobilités (LOM) pour lui donner encore plus de force d’efficacité”.
Ouillade.eu : hors hémicycle, sur le terrain comment se passe le contact avec les élus dits “de proximité” ?
-Jean Sol : “Très bien, merci ! Je reçois tout le monde. A chaque fois qu’un élu me sollicite, je le rencontre ou je lui réponds par courrier en fonction de son souhait. Moi, je suis comme ça, je fonctionne comme ça, j’ai toujours été au service de la collectivité, de l’intérêt général.
Qu’il s’agisse de logement, de boulot, je reçois le citoyen lambda. C’est ça la République ! C’est sûr qu’on n’arrive pas toujours à un résultat probant, mais la démarche et la volonté sont là .
En allant régulièrement aux quatre coins de notre territoire départemental, à la rencontre des maires, des élus, des décideurs, des acteurs économiques, agricoles, sociaux, culturels, sportifs, cela m’a conforté dans le fait que nous vivons dans le plus beau département du monde ! Où, en tout cas, il fait bon vivre, grâce à de nombreux atouts lesquels à mon sens ne sont pas assez valorisés, pour le rendre attractif, pour justement le mettre en valeur”.
Ouillade.eu : dans quel état d’esprit ètes-vous pour affronter ce second mandat de sénateur que vous visez ?
-Jean Sol : “Le mental, je l’ai. Motivation et détermination sont là . Cela fait six ans que je suis à l’ouvrage. Il reste maintenant quelques très courtes semaines avant le jour “J” pour peafiner les choses. J’ai vu tous les coins de notre département des Pyrénées-Orientales, chaque territoire, chaque terroir de celui-ci à son charme, est une chance ! Je le connais très bien, parfaitement, pour le sillonner depuis six ans, inlassablement, infatigablement, et toujours avec un bonheur immense !”.
Propos recueillis par L.M.
*L’accident de Millas est une collision survenue le 14 décembre 2017, sur un passage à niveau de la commune de Millas, entre un autocar transportant des collégiens et une rame automotrice TER, qui assure la liaison entre les gares de Villefranche-de-Conflent, Vernet-les-Bains et Perpignan. L’autocar est coupé en deux, et le bilan est de six morts et dix-sept blessés, tous passagers du car (Source Wikipédia).