L’homme de droite que je revendique être et aussi un passionné de culture
Peut-être que cela va surprendre quelques sectaires de tous bords, mais être d’une droite républicaine, c’est aimer flâner dans un musée, c’est lire un ouvrage d’un poète, c’est se passionner pour un peintre contemporain, c’est écouter des compositeurs de toutes époques, c’est être convaincu que l’architecture moderne a sa place dans un lieu chargé d’histoire.
Comme l’a écrit Gaëtan Faucer : « La culture c’est l’expression du vivant » et je suis passionnément dans le vivant.
Pour André Malraux il faut permettre à l’homme d’acquérir une culture car c’est ce qui fait que l’homme n’est pas un accident de la nature.
Le rôle des politiques est de faciliter l’accès à la culture. Il n’est pas de se faire plaisir en programmant des amis ou des soutiens politiques, mais de permettre au plus grand nombre d’accéder à la connaissance et de prendre le chemin de la culture dès le plus jeune âge. Il est temps que les politiques s’engagent à ne pas intervenir dans les choix des invités ou des programmations culturels.
Certains politiques ont même tendance à penser qu’une animation est un acte culturel. Les mêmes ou d’autres pensent que le folklore est un acte culturel, alors qu’il est de même nature qu’une animation.
Il ne faut pas opposer animation et culture, mais elles n’ont pas le même but.
Les animations sont indispensables pour attirer des consommateurs et ainsi créer une action de consommation pour nos commerçants? par exemple.
La culture, c’est transmettre une connaissance par le beau grâce à une technique.
Programmer un concert peut avoir pour but de transmettre une connaissance…
Dans le département des Pyrénées-Orientytales, des communes ont réussi à créer des événements culturels ayant une portée internationale comme le festival de Prades Pablo Casals. D’autres, ont été capables de créer un écrin, tel que le Musée d’Art Moderne (MAM) de Céret. Des personnes privées ont même réussi à créer des lieux connus comme « à cent mètres du centre du monde » à Perpignan.
Il ne faut pas oublier la création du Pôle muséal de Perpignan dont le musée Hyacinthe Rigaud est la pierre angulaire, idée de Jean-Paul Alduy et magnifiquement réalisé par Jean-Marc Pujol.
Le Département66 et la Ville de Perpignan doivent être les leaders de cette mission pour le développement de la culture sur notre territoire.
Je pense qu’il faut dés à présent commencer à repenser cette action.
Pour cela, il faut réunir des acteurs culturels et des politiques pour une réflexion sur les actions. Les politiques sont là pour donner les objectifs, les acteurs culturels pour proposer des idées et des projets en prise avec leur réalité.
Selon moi il existe trois objectifs :
-Le premier consiste à penser aux actions à mener pour guider les plus jeunes vers une habitude culturelle et cela sans dépendre des milieux sociaux d’origine. La transmission doit être la base de nos actions.
-Le deuxième consiste à remettre la culture catalane dans de nombreuses actions car d’où que l’on vienne, elle est l’histoire de cette terre et donc notre histoire commune.
-Le troisième objectif est de faire de la culture une attractivité pour le territoire. La culture n’est pas et ne sera jamais rentable ! C’est un fait non contestable, mais sa finalité n’est pas de l’être. La culture est un moyen de façonner une image d’une ville et d’un territoire. Avec une vraie politique de communication, la culture peut et doit devenir un levier de l’attractivité touristique et économique.
Pour que la culture soit un atout pour les citoyens dont les plus jeunes, pour qu’elle soit un élément d’unification de tous, et pour qu’elle soit un moyen d’attractivité, il est indispensable de dépasser les sectarismes de tous et les ambitions personnelles.
*David Bret, adjoint de la Ville de Canet-en-Roussillon