Le goéland n’hésite pas à attaquer !

A terre aussi, ils demeurent envahissants et nuisibles.

 

Guy Llobet, maire de Collioure, vient d’autoriser la destruction des Å“ufs et des nids de goélands dans la commune. Les écolos crient au scandale, ils ont tort car cet oiseau devenu trop envahissant pullule désormais sur la côte catalane

 

Si, en haute saison estivale, toujours à l’affût de la moindre nourriture, il est source d’animation pour certains touristes, en revanche pour les autochtones, pour les populations permanentes, c’est désormais un véritable cauchemar au quotidien. Surtout en cette période de nidification, pendant laquelle la goéland devient très agressif si l’on s’approche trop près de son nid. Le pire est à venir : aux mois de juin et juillet lorsqu’il a des poussins à élever.

A Argelès-sur-Mer, dans un secteur qui s’étire entre le centre-plage et plage-nord, sur les réseaux sociaux, de très nombreux témoignages évoquent des habitants qui ne peuvent plus s’installer en terrasse ou au balcon de leur logement, maison ou appartement, car ils sont systématiquement attaqués par des goélands qui ont installé leurs nids sur les toitures. D’autres racontent avoir été agressés dans leur jardin, etc.-etc.

–“S’il existe des attentions de plus en plus vigilantes pour le bien être animal, il en va tout différemment du bien être de la vie sauvage et même de sa survie. Dans un contexte marqué par le réchauffement climatique et la pollution chimique, insectes et oiseaux disparaissent à une vitesse vertigineuse. Cela ne va certainement pas assez vite pour le maire de Collioure qui a obtenu du préfet des Pyrénées-Orientales un arrêté de destruction des Å“ufs et des nids des Goélands leucophée (espèce protégée) qui ont le toupet de tenter de survivre sur le site côtier dit des « Batteries de Collioure ». Faut-il rappeler les conditions de cette urbanisation des rochers de la Côte Vermeille ? Faut-il rappeler qu’il s’agissait d’un legs à la ville de Perpignan ? Faut-il rappeler qu’à l’époque le maire était Paul Alduy ? Les goélands sont donc tout à fait légitimes sur ce site et les propriétaires ronchonneurs devraient au contraire se féliciter de pouvoir encore admirer ces couples d’oiseaux, parents modèles dans la protection de leurs Å“ufs et dans l’éducation de leurs petits”, peut-on lire dans un communiqué daté de ce jour et signé de l’association FRENE66*.

Et FRENE 66 de poursuivre : “Leurs nids sont plus légitimes que les locations Airbn qui prolifèrent dans ces résidences. L’arrêté préfectoral est d’autant plus excessif qu’il prévoit non seulement la stérilisation des Å“ufs et la destruction des nids sur le site des Batteries mais envisage des opérations systématiques pour prévenir la multiplication des goélands sur toute la commune. Tout cela sous la seule autorité des services communaux et jusqu’en 2027 ! Le village préféré des Français deviendrait-il un village anti-nature, reniant son caractère marin ?”.

Les écologistes de FRENE66 se trompent de combat. Dans le cours d’eau La Riberette qui traverse le territoire de la commune d’Argelès-sur-Mer, par exemple, il n’y a plus un seul canard qui navigue. L’imposante colonie a été littéralement décimée par la prolifération spectaculaire des goélands in-situ en à peine une décennie. Les nuisances, les dégâts matériels sur certaines façades et toitures, sont bien réels.

Il y a donc urgence, dans ces communes où goélands et habitants se volent dans les plumes, à ce que les municipalités concernées s’emploient à mettre en place des plans d’action contre cette prolifération.

Il ne s’agit pas d’éliminer mais bien de réguler la population de cet oiseau désormais réputé “nuisible”. Car, quoi qu’en dise FRENE66, il y a une réelle problématque “goélands” sur le littoral roussillonnais.

 

L.M.

*FRENE66 = Fédération pour les Espaces Naturels et l’Environnement Pyrénées-Orientales ; 16 rue Petite-la-Réal 66000 Perpignan. Tél. 04 68 34 98 26 et mèl : frene66@gmail.com

 

Un “poussin” plus gros qu’un chat ! D’ailleurs, pendant la nidification des goélands, il n’y a plus un chat qui traîne dans les rues d’Argelès-plage !