(Communiqué)
–“Examinée depuis le 26 mai par les députés, la loi Duplomb constitue un concentré de régressions environnementales, inspirée par l’agro-business. Pour défendre sa proposition, il affirme que l’acétamipride n’est pas considérée par l’EFSA et d’ailleurs aussi par l’ANSES français comme un produit toxique, alors même que le rapport de l’ANSES a proposé le classement de cette substance comme cancérogène de catégorie 2 , c’est-à -dire comme substance suspectée d’être cancérogène pour l’Homme. De fait, cette loi est fortement inspirée des mesures portées par le syndicat agricole majoritaire et constitue une grave régression en matière de protection de l’environnement et de la santé humaine. Au menu de la loi : la réintroduction de pesticides interdits, la possibilité d’épandre ces produits toxiques par drone, l’allègement des normes pour faciliter l’élevage industriel, ou bien encore davantage de facilités pour construire des mégabassines, projets de retenues d’eau faits spécialement pour les gros agriculteurs. Les associations environnementales dont En Commun 66, des scientifiques et une partie du monde agricole comme la Confédération paysanne dénoncent, à l’inverse, une loi de dérégulation brutale. Elle affaiblirait les normes environnementales sous couvert de compétitivité. Cette proposition de loi menace notre souveraineté alimentaire, notre environnement et notre santé, En Commun 66 dénonce ce projet de loi et lance l’alerte sur le risque, entre autres, que la réintroduction des néonicotinoïdes amplifie la pollution de nos cours d’eau déjà saturé de diverses présences de polluants. Les propriétés chimiques spécifiques des néonicotinoïdes, notamment leur grande solubilité dans l’eau, les rendent particulièrement persistants et mobiles dans l’environnement. Cette caractéristique soulève d’importantes préoccupations environnementales concernant leur contamination des sols, des eaux de surface et souterraines”.