(Communiqué)

 

 

Sandrine Dogor-Such, députée de la 3e circonscription des P-O, nous communique avec prière d’insérer :

 

-“À l’occasion du vote de la proposition de loi relative à l’aide à mourir, je fais le choix de voter contre ce texte

Cette décision s’inscrit dans la cohérence de mes convictions, qui défend une vision de la société fondée sur la dignité humaine, la solidarité envers les plus fragiles, et le respect de notre héritage éthique et civilisationnel.

Ce débat sur la fin de vie a été long. C’est un sujet grave, sensible, intime, sur lequel je me suis engagée depuis le début de mon mandat en 2022. Il appelle à la retenue, mais aussi à la clarté. Voici pourquoi je m’oppose à ce projet :

1.⁠ ⁠Une remise en cause du socle éthique français

Cette loi introduit une rupture anthropologique majeure dans notre droit et notre culture. En légalisant l’aide active à mourir, on vient brouiller les frontières entre soigner et donner la mort. Ce glissement moral est dangereux. La France doit rester fidèle à une éthique du soin et de la protection de la vie.

2.⁠ ⁠Un danger pour les personnes âgées, handicapées ou vulnérables

Dans une société fragilisée par l’isolement, la précarité et l’abandon, la légalisation de l’euthanasie, même encadrée, fait peser une pression implicite sur les plus faibles. Elle risque de transformer un « droit » en une forme de « devoir » de mourir pour ne pas être une charge.

3.⁠ ⁠Un aveu d’échec de l’État dans le domaine des soins palliatifs

Plutôt que d’ouvrir la voie à la mort médicalement administrée, l’État devrait d’abord garantir un égal accès aux soins palliatifs sur l’ensemble du territoire. Aujourd’hui, une majorité de Français n’y a pas accès. : 500 personnes meurent tous les jours sans être soulagés. 20 départements sont encore dépourvus d’unités de soins palliatifs. C’est un abandon inacceptable.

4.⁠ ⁠Une société humaniste, pas utilitariste

Le Rassemblement National défend une France qui protège ses anciens, accompagne ses malades, et réaffirme que la vie, même fragile, a du sens et de la valeur. Refuser cette loi, ce n’est pas nier la souffrance, c’est refuser une pente glissante vers une société du renoncement et de la solitude.

Je continuerai à me battre pour une vraie politique de la fin de vie, fondée sur l’accompagnement, la présence, et la dignité. Face aux logiques technocratiques et déshumanisées, notre rôle est de rester fidèles aux valeurs les plus profondes de notre civilisation”.

 

Sandrine Dogor-Such, députée de la 3e circonscription des Pyrénées-Orientales