Christophe Euzet, maître conférences à la faculté de droit de l’Université de Perpignan Via Domitia et président de l’association « Perpignan il est temps ! », publie un petit roman fiction intitulé « Il serait une fois, Perpignan » et paru aux Presses Littéraires. Il nous parle en quelques mots

 

–“Je suis né à Perpignan il y a 58 ans. J’y ai grandi, étudié, et j’y enseigne à la Faculté de droit depuis près de trente ans. Jusqu’à présent, je n’avais jamais produit que des ouvrages ou des articles juridiques, liés aux domaines du droit public. L’idée de cette plongée dans Perpignan telle que je la rêve, est le résultat d’un parcours de vie qui trouve aujourd’hui sa maturité. Pendant longtemps, j’ai considéré que d’autres étaient plus légitimes que moi pour parler de notre ville. Aujourd’hui, j’ai la conviction que les retards concédés par la cité catalane dans de multiples domaines doivent être pris à bras-le-corps. Cela commence par une prise de conscience et une mise en relief. Un petit livre est, je crois, un bon outil pour cela.

Ce petit récit est ma première incursion dans le monde de l’écriture romanesque. C’était un saut périlleux pour le juriste que je suis. Mais chaque quartier, chaque rue visitée dans cette petite histoire, convoque les souvenirs de l’enfant heureux, de l’adolescent perturbé, ou du jeune adulte révolté que j’ai pu être jadis ; et, désormais, de l’homme apaisé que je suis devenu. La rédaction est donc venue assez facilement. De plus, il y a longtemps que je notais, ici ou là, les voies possible d’un avenir heureux pour notre magnifique ville, hélas abandonnée.

En tournant résolument le dos à toute forme de colère ou de nostalgie, j’ai placé ce récit sur la tonalité enthousiaste et optimiste de la construction de l’avenir. Mais ce roman n’est pas un conte de fées. Il ne s’intitule pas « il était une fois » Perpignan, mais « il serait une fois »… si, seulement si, nous décidions de nous en donner la peine ! C’est un hymne à la volonté. Une ode à la fierté retrouvée. Une déclaration d’amour. Un récit en forme de témoignage passionné. Une passion qui doit ici se propager par la lecture, pour devenir celle d’une population redevenue confiante en elle-même”.