La fête du Racou, qui a lieu chaque année au mois de juillet, depuis des lustres, est localement une destination estivale emblématique, incontournable, où Monsieur le Maire de la commune d’Argelès-sur-Mer, dont le quartier du Racou dépend au sud du territoire (en direction de Collioure), se doit d’être vu et (re)connu. A notre connaissance, d’ailleurs, jamais un maire d’Argelès-sur-Mer n’a manqué LE rendez-vous. Ja-mais ! Sauf, peut-être, hier soir, en l’absence du Premier magistrat, Antoine Parra. Aurait-il été averti que les Racouniens s’apprêtaient à lui “faire sa fête”* ?… C’est ce que l’on traduit sur place
Selon la légende, il en va des Racouniens ainsi : têtus, tenaces, résistants… un brin cabochards. En même temps, quand au connait l’endroit, le site, l’environnement, on comprend mieux et bien les habitants de ce petit bout de paradis terrestre, prêts à tout pour défendre leur territoire, en tout cas pour en préserver le cadre naturel ambiant, l’authenticité, avec sa kyrielle de maisons de pêcheurs, sa plage familiale unique sur le littoral roussillonnais, ses amoureux du bord de mer, entre planxas de poissons (& fruits de mer) , bouées, bois brut et tons pastel. La carte postale idyllique, dans une atmosphère écolo-sauvage comme seul(e)s, dans notre département, le Bourdigou (du côté de Torreilles) et l’embouchure du Tech en ont le secret.
Un cadre, reconnaissons-le, qui séduit bien au-delà de Port-Argelès, une (presqu’) “île” en (recon)version rêve de Robinson, un “climat” inspirant dans lequel des générations de Céretans, de Perpignanais, de Toulousains (…), se sont engouffrées avec passion et gourmandise, pour fuguer (sans partir trop loin).
Seulement voilà : parking payant, plan de circulation mal maîtrisé, fermeture du chenal… les raisons d’une certaine colère – loin d’être de simples bisbilles -, s’accumulent entre les Racouniens, permanents ou de passage, et la nouvelle équipe municipale en place depuis 2020.
Peut-être que Monsieur le Maire d’Argelès-sur-Mer communiquera t’il sur son réseau social les raisons de son absence… en attendant, ses rivales têtes-de-liste aux prochaines élections municipales, en mars 2026 – Julie Sanz, son ex-1re adjointe et Hélène Broc -, ont elles, hier soir, occupé le terrain, bien présentes (et visibles) parmi la foule.
L.M.
*Les Racouniens sont particulièrement remontés contre la Municipalité qui a décidé la fermeture du chenal historique du Racou. Justement, à ce propos, un délibéré est attendu ce lundi 21 juillet 2025, suite à la décision de l’association “Voiles du Racou” d’ester en justice pour contester cette décision.