*Elie Puigmal, président du Comité Laïcité République des Pyrénées-Orientales (CLR66)Â
-Je souhaite, maintenant, réagir avec gravité et responsabilité à la suite des faits survenus récemment dans notre département. Selon les informations relayées, le gérant d’un établissement de loisirs en montagne aurait refusé l’accès de son site à un groupe de 150 jeunes israéliens.
Cet acte a conduit à une garde à vue et à l’ouverture d’une enquête pour discrimination. Il doit nous interroger directement et fortement quant à notre attachement aux valeurs républicaines aux droits de l’Homme et au principe fondamental de la laïcité
Un refus d’accueil fondé sur l’origine, la nationalité, l’ethnie, les cheveux, la couleur de peau ou tout autres considérations des personnes constitue un comportement indigne d’une particulière gravité.
Il relève du champ de la loi qui interdit toute discrimination et dans certains cas, pouvant
recouvrir un caractère antisémite, raciste.
La République indivisible, laïque, démocratique et sociale ne saurait tolérer de tels agissements. Ils sont contraires aux droits fondamentaux et moraux relatifs au respect de la dignité humaine.
Toutefois, notre attachement à l’État de droit nous impose également de rappeler la
présomption d’innocence. D’où mon silence alors que certains m’ont dit alors : “Elie tu ne réagis pas ?” J’ai répondu : “Le tribunal furieux et haineux des réseaux sociaux ne m’intéresse pas”.
La garde à vue, mesure encadrée juridiquement, ne constitue pas une condamnation mais
un cadre d’investigation destiné à garantir que les faits soient établis en toute impartialité.
C’est au juge et à lui seul qu’il appartient de statuer sur la réalité des responsabilités et sur les éventuelles sanctions à prononcer. Alors laissons maintenant la police nationale et/ou, la gendarmerie nationale et la justice oeuvrer au nom du peuple français.
Ainsi, nous dénonçons avec fermeté l’acte ignoble en lui-même. Il porte une atteinte grave aux valeurs républicaines inscrites sur les frontons de nos mairies et tous autres bâtiments publics de la République, telles que “Liberté, Égalité, Fraternité”.
Je tiens, avec mes amies, amis du CLR 66 et tous les laïques, démocrates et Républicains, à veiller à distinguer le nécessaire combat contre toutes les discriminations protéiformes.
L’antisémitisme, le racisme, l’homophobie, etc., sont des délits – non des idées ou des opinions – punis par la loi.
En responsabilité, l’emballement médiatique et/ou les condamnations hâtives et haineuses sur les réseaux sociaux, combattons les. Sachons raison garder, ne les alimentons pas.
La République, par sa force, son droit et ses institutions, doit demeurer la garante du bien commun, le vivre-ensemble avec nos différences dans le respect des valeurs de la République Liberté, Egalité, Fraternité adossées au principe constitutionnel, la laïcité.
Nous appelons chacune, chacun à la vigilance, à la responsabilité et au refus de toute complaisance à l’égard de la haine, sous quelque forme qu’elle s’exprime.
“La laïcité n’est pas une opinion, elle permet d’en avoir une”.
Elie Puigmal, président du Comité Laïcité République des Pyrénées-Orientales, CLR66