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Algérie: l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal condamné à 5 ans de prison
(Article de Lucie Valais avec AFP • Rédaction BFMTV)

 

BFMTV.- L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal était poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation, notamment “atteinte à l’unité nationale, outrage à corps constitué, pratiques de nature à nuire à l’économie nationale et détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays”.

Le parquet algérien avait requis dix ans de prison. L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a finalement été condamné à cinq ans de prison par le tribunal correctionnel de Dar El Beida, à Alger, annonce l’Agence France-Presse (AFP) ce jeudi 27 mars.

Emprisonné en Algérie depuis le 16 novembre dernier, l’écrivain était poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation, notamment “atteinte à l’unité nationale, outrage à corps constitué, pratiques de nature à nuire à l’économie nationale et détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays”.

L’accusation lui reproche des déclarations en octobre au média français Frontières, réputé d’extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle son territoire aurait été tronqué sous la colonisation française au profit de l’Algérie.

 

 

Vague de soutien en France

 

En France, l’affaire a connu un large retentissement, Boualem Sansal étant soutenu par de nombreuses personnalités. Des centaines de personnes ont participé par exemple mardi 25 mars à Paris au rassemblement de soutien devant l’Assemblée nationale, dont les présidents de l’Assemblée et du Sénat Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher et le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.

Étaient également présents le président des députés LR Laurent Wauquiez et le maire de Nice Christian Estrosi, le président du parti Reconquête Éric Zemmour, l’eurodéputé Raphaël Glucksmann ou encore les députés du RN Jean-Philippe Tanguy et Marine Le Pen.

Le sort de l’écrivain avait cristallisé les tensions d’une gravité inédite entre Alger et Paris, notamment sur le dossier du Sahara occidental. Le soir du réquisitoire, le président français Emmanuel Macron avait redit sa confiance dans “la clairvoyance” de son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune, “pour savoir que tout ça (les accusations contre Sansal) n’est pas sérieux” et demandant de nouveau une libération de l’écrivain de 80 ans, selon son éditeur Gallimard, atteint d’un cancer.

(Sources : BFMTV avec l’Agence France Presse/AFP)