Concert gratuit du chanteur Amir – c’était hier soir au centre-plage -, ou pas : depuis le début du mois d’août, circuler en automobile dans la station balnéaire d’Argelès-sur-Mer devient un véritable exploit, un casse-tête chinois, une galère sans nom… et, surtout, source d’insécurité routière permanente, en l’absence de forces de l’ordre

 

Hier lundi 8 août 2022, entre 18H et 21H 30, il fallait s’armer de patience pour entrer dans le secteur Plage. Vécu : cinquante-quatre minutes pour parcourir les moins de deux kilomètres qui séparent le rond-point Pujol, à hauteur de La Taverne (village), de l’avenue du Tech, à hauteur de l’école maternelle publique Les Tamaris (plage).

Sur l’avenue de La Retirada 1939, qui relie l’allée Ferdinand-Buisson (dans le prolongement de la mairie) à la route du Littoral, hier soir, l’image d’un autre exil estival, en l’absence (voulue par la Municipalité) de dessertes par des transports en commun : des centaines de familles à pieds, se déplaçant sous une chaleur caniculaire étouffante, issues des nombreux campings riverains de cet axe routier, déambulant au “beau” milieu des bouchons, sans la moindre protection vis-à-vis de la circulation. Un spectacle affligeant, ahurissant qui, en 2022, ne grandit pas l’image touristique d’Argelès-sur-Mer. On ose imaginer les conséquences s’il y avait eu la moindre étincelle porteuse d’un incendie…

Sur les vingt-six “petits-trains” de la société Trainbus*, seulement dix-neuf sont actuellement en fonction, suite à une regrettable et calamiteuse partie de bras-de-fer engagée par la Municipalité. Ri-di-cule ! D’autant que les premières – et seules – victimes de cette polémique sont les touristes. Totalement absurde.

Dès la matinée d’hier, la Sté Trainbus enregistrait une affluence record avec pas moins d’un millier – oui, vous avez bien lu : 1 000 ! -, de personnes transportées par heure… Soit du niveau d’un très gros transporteur urbain, soit encore l’équivalent du trafic comparable enregistré dans une ville comme Lyon ou Toulouse. Impressionnant.

Le manque flagrant cette année de dessertes par le Petit-Train – rappelons-le avec insistance ici, qui n’est autre que le résultat d’un différend enclenché par la commune – a pour conséquence que désormais tout le monde (et notamment des milliers de campeurs), prend sa voiture pour atteindre le secteur Plage d’Argelès-sur-Mer. C’est notamment vrai en soirée. Avec de telles décisions, la Municipalité n’est pas prête d’être à la pointe de l’écologie ! Elle a transformé les estivants en galériens de la route !

Bref, en soirée, pour atteindre votre but dans la station balnéaire, on ne saurait trop vous conseiller de vous y rendre en hélicoptère !

 

L.M.

 

*Dans un communiqué, la société du Petit Train, Trainbus, s’est excusé de la gêne occasionnée auprès de ses partenaires hébergeurs et des abonnés…