Dans un courrier adressé à Anne Hidalgo*, maire de Paris, l’élu de l’Opposition au sein du Conseil Municipal d’Argelès-sur-Mer, Charles Campigna, dénonce** :

“Je me permets toutefois d’attirer votre attention sur un point sensible. Vous avez invité à cet événement le maire d’Argelès-sur-Mer***. Or, sa gestion et certaines de ses prises de position interrogent quant à la cohérence avec les valeurs que nous défendons. En effet, le maire d’Argelès-sur-Mer et sa majorité refusent de débaptiser une rue portant le nom d’Alfons Miàs****, reconnu pour ses actes antisémites. Durant la Seconde Guerre mondiale, cet homme a dénoncé des résistants, des Juifs, des Républicains espagnols en possession de fausses cartes d’identité, conduisant à leur déportation dans des camps de concentration. Il rejoint par la suite les franquistes à Barcelone. Interpellé à ce sujet en conseil municipal, Monsieur le maire d’Argelès-sur-Mer s’est contenté de déclarer : “Cela ne changera pas l’histoire”, ou encore “Je reconnais que c’est gênant”, ainsi que “Est-ce suffisamment choquant pour débaptiser cette rue” (…)”.

 

L.M.

*Sur Facebook, Antoine Parra, maire d’Argelès-sur-Mer, a posté des photos de son invitation par Anne Hidalgo, à Paris, pour la commémoration de la Libération de Paris par la Nueve.

**Dans une lettre datée du 26 août courant adressée à la maire de Paris et dont nous publions l’intégralité ci-dessous :

Lettre à Me Anne Hidalgo Maire de Paris

***Antoine Parra (DVG/ Divers Gauche), maire d’Argelès-sur-Mer, président de la communauté de communes Albères – Côte Vermeille – Illibéris (CC-ACVI).

****Alfons Miàs, décédé mystérieusement sur un banc public, à Barcelone, dans l’Espagne franquiste.