(Vu sur la Toile)

 

Huit ans de prison requis contre Shakira en Espagne
(Sarah Ziaï – Rédaction Vanity Fair)

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Vanity Fair.- Loin du glamour de ses énergiques chansons, les déboires judiciaires de Shakira pourraient lui couter très cher. Ce vendredi 29 juillet, le Parquet espagnol a requis contre la chanteuse une peine de huit ans et deux mois de prison, ainsi qu’une amende de 23,7 millions d’euros, révèle El Pais. Accusée de fraude fiscale, elle avait refusé, deux jours plus tôt, de sceller un accord avec le parquet. L’interprète de Hips don’t lie est soupçonnée d’une fraude fiscale de 14,5 millions d’euros sur les années 2012, 2013 et 2014.

Shakira vivait en Espagne depuis 2011 lorsqu’elle a officialisé sa relation aujourd’hui terminée avec le footballeur du FC Barcelone, Gerard Piqué. Mais, accuse le parquet, elle aurait maintenu sa résidence fiscale aux îles Bahamas, considérées comme un paradis fiscal, jusqu’en 2015.

L’accusation se fonde sur les rapports des inspecteurs du fisc, qui ont « analysé le quotidien de la star à travers sa fréquentation des salons de coiffure et de beauté, ses visites à la clinique pendant la grossesse de son premier enfant, la location d’un studio d’enregistrement près de Barcelone », mais aussi ses réseaux sociaux qui révèlent sa localisation.

 

Un procès et trente-sept témoins

 

Les avocats de la chanteuse expliquent que jusqu’en 2014, la plus grande part de ses revenus provenaient de ses tournées internationales et qu’elle ne vivait pas plus de six mois par an en Espagne, condition requise pour établir sa résidence fiscale dans le pays. L’artiste de 45 ans a également fait savoir qu’elle a déjà payé 17,2 millions d’euros au Trésor public et qu’elle n’a donc « plus aucune dette à régler. » En mai dernier, le tribunal de Barcelone avait déjà rejeté une demande de recours de la chanteuse qui réclamait un abandon total des poursuites.

En 2021, le nom de Shakira figurait parmi ceux cités dans les Pandora Papers*, l’enquête publiée par le Consortium international des journalistes d’investigation, accusant plusieurs centaines de personnalités* d’avoir dissimulé des avoirs dans des sociétés offshore, notamment à des fins d’évasion fiscale. Une circonstance aggravante qui risque de ternir le dossier de la chanteuse.

Un procès très médiatisé devrait avoir lieu. La date n’a pas encore été fixée mais pas moins de trente-sept témoins devrait venir témoigner.

 

*Dont l’actuel président de l’Ukraine, Volodymy Zelensky (Ndlr ouillade.eu)