(Communiqué)

 

“Depuis plusieurs mois, l’Association des Sourds des Pyrénées-Orientales (ASPO) se trouve dans une situation critique. Installée depuis dix ans au 57 avenue de l’Agly, à Claira, elle sera contrainte de quitter ses locaux suite à la décision du maire, Marc Petit, de démolir le bâtiment afin de construire un parking. Une décision qui provoque incompréhension et mobilisation

 

Une association enracinée dans son territoire

L’ASPO, véritable pilier et seule association départementale pour la communauté sourde dans les Pyrénées-Orientales, joue un rôle essentiel : elle offre un espace d’échange, de formation, d’accompagnement et de sensibilisation. Ces locaux, chargés d’histoire et d’émotions pour ses membres, symbolisent bien plus qu’un lieu administratif : ils sont un refuge, une maison commune.

Mais la menace de démolition du bâtiment pèse comme une épée de Damoclès. Malgré les tentatives répétées de l’association pour dialoguer avec la mairie, aucune issue favorable n’a, pour l’instant, été trouvée.

 

Un dialogue de sourds avec les élus

Face à cette décision, l’ASPO n’a pas baissé les bras. Elle a multiplié les démarches pour plaider sa cause, allant jusqu’à mobiliser une partie de la population locale. Des membres de l’association, soutenus par des habitants solidaires, ont exprimé leur opposition lors de diverses manifestations et réunions publiques même auprès des élus du département sans être entendus.

Cependant, Marc Petit et ses adjoints restent inflexibles. Le Maire a d’ailleurs rappelé son désir de construire ce parking lors d’une intervention récente. Pourtant, le flou persiste : aucune information claire sur l’avancement du projet de parking n’a été communiquée, laissant planer des doutes sur l’urgence et la finalité de cette décision.
Apres avoir été privée de subvention cette année, après avoir été rejetée au Forum des associations en Septembre par la municipalité et l’OMCS. (Office Municipal des Sports et de la Culture).

 

L’ASPO tente une ultime proposition d’achat

Déterminée à préserver son siège, l’ASPO a récemment adressé à la mairie une proposition d’achat des locaux. Ce geste montre l’attachement profond de l’association à ce lieu, mais aussi sa volonté de trouver une solution pérenne et constructive. « Nous voulons rester là où nous avons construit tant de choses », explique le président René Aros.

Pour l’heure, l’avenir reste incertain. La mairie n’a pas encore donné sa réponse à cette offre. Le silence des élus suscite frustration et inquiétude parmi les membres de l’association et leurs soutiens.

 

Un symbole de résistance communautaire

Au-delà du conflit, cette situation met en lumière des enjeux plus larges : la place du handicap dans la vie locale, l’écoute des citoyens et la gestion des espaces publics. L’ASPO, bien que fragilisée, symbolise la résistance d’une communauté soudée face à une décision perçue comme injuste.

Et maintenant ?

L’association et ses membres restent dans l’attente. La balle est désormais dans le camp des élus de Claira. La mobilisation locale montre que la population n’est pas indifférente à cette situation. Si aucune solution n’est trouvée, l’ASPO devra quitter les lieux qu’elle chérit tant le 30 novembre prochain non sans avoir lutté jusqu’au bout pour défendre ses droits et son patrimoine.

L’ASPO espère encore un sursaut de la mairie pour sauver son siège. La décision des élus, attendue dans les prochains jours, scellera définitivement l’avenir de l’association à Claira”.

Claira, le 21 novembre 2024, le président de l’ASPO et son équipe