La Rédaction de ouillade.eu a pu joindre ce matin Louis Aliot, maire de Perpignan, depuis l’un des deux autocars sur le chemin du retour de la frontière polono-ukraine où 111 Ukrainiens ont pu embarquer grâce à cette mission humanitaire conjointement mis en place par la Ville de Perpignan et l’association CatalaDon

 

 

Dans l’un des bus de la mission humanitaire “Ville de Perpignan – CatalDon”…

 

-ouillade.eu : vous êtes sur le chemin du retour, quelle est l’ambiance dans le bus ?

Louis Aliot, maire de Perpignan : “Psychologiquement c’est très difficile. Il n’y a avec nous que des femmes, des enfants et des personnes âgées. Ils ont tout abandonné : leur maison mais aussi un père, un époux, un frère ou un fils, parce qu’ils n’avaient pas le choix. C’est le devoir de l’Europe entière de leur venir en aide. Je remercie d’ailleurs tous les Perpignanais, que ce soit à titre individuel ou associatif, qui ont immédiatement soutenu l’initiative de la Ville, qui se sont manifestés concrètement pour mettre en place cette mission humanitaire. Comme par exemple le président de l’USAP, François Rivière, qui nous a fourni de nombreux maillots pour les réfugiés”.

-ouillade.eu : d’où viennent les Ukrainiens qui vous accompagnent ?

Louis Aliot : “La plupart d’entre eux viennent de la région de Lviv, une agglomération de près d’un million d’habitants située à l’ouest de l’Ukraine, à environ soixante-dix kilomètres de la frontière polonaise”.

-ouillade.eu : ces réfugiés ukrainiens connaissent-ils Perpignan ?

Louis Aliot : “Pas du tout. Certains d’entre eux parlent à peine l’anglais. La communication est compliquée, certes, mais elle a été facilitée par la présence à nos côtés de Perpignanais, comme l’épouse ukrainienne du chef-de-cuisine d’un célèbre restaurant de la Côte Vermeille, très engagés dans une association France – Ukraine”.

-ouillade.eu : comment va se passer l’hébergement à Perpignan ?

Louis Aliot : “Tout est prévu. Je voudrais une fois de plus souligner à nos côtés la performance de “CatalaDon”, une association solérienne qui intervient dans l’humanitaire, les échanges linguistiques et culturels, dont la connaissance de l’Ukraine a été des plus précieuses pour la mise en place de cette mission humanitaire. Je voudrais rappeler également que les Ukrainiens que Perpignan va accueillir aujourd’hui, ce dimanche 6 mars, n’ont pas vocation à rester chez nous. C’est leur souhait. Ils espèrent tous regagner au plus tôt leur pays, rentrer en Ukraine, une fois le conflit terminé. C’est un hébergement temporaire”.

 

Recueilli par L.M.