Depuis longtemps, pour les plus anciens du village, nous rêvions d’un village tranquille où le ronronnement des voitures et le grondement des gros moteurs, disparaîtraient de l’attention de notre ouïe sensible et de notre fin odorat si développé
Voilà ! C’est fait. Pour les vendanges par exemple, sur la place, aux aurores, plus d’embouteillages qui empêchaient les vendangeurs d’arriver à l’heure. Plus de croisements délicats des bus déversant à leur point de chute, les flots des étudiants rentrant au village le soir. Ainsi, les risques d’accidents dus à l’empressement de notre jeunesse, sont moindres avec un flux de véhicules bien diminué. Quelle chance ! Quelle responsabilité en moins, pour ceux qui ont en charge la responsabilité de la commune.
Courir l’aventure
Que penser des fins de semaines, ou cette même jeunesse, se retrouvait au comptoir du bistrot avant de partir courir l’aventure ?
En hiver, dès l’aurore, ces mêmes fins de semaine, les anciens se retrouvaient sur la place, attendant que le jour se lève pour aller à la partie de chasse où faire un tour dans la vigne ou étaient restés quelques ceps à tailler. À ce moment-là , les jeunes arrivaient et les anciens partaient vaquer à leurs occupations croisant ainsi cette jeunesse désinvolte.
Plus de soucis donc ! Les horaires de fermetures des bistrots sont respectés faute de participants. Surtout pour les fêtes de fin d’année. La peur, la crainte que les heures de fermeture dictées ne soient pas acceptée n’existe plus. Faute de combattants, c’est une tranquillité de plus et l’appréhension de devoir intercéder qui disparaît. Quelle tranquillité !
Estagel est devenu un exemple. En vérité, à l’inverse de ce qu’il était. C’est-à -dire une cité un peu turbulente certes, mais où nous pouvions rencontrer la vie à tout bout de rue. C’est vraiment une bonne chose, pour l’apaisement de tous, qu’il en soit autrement aujourd’hui.
Et que vive la tranquillité, la sérénité dans un village apaisé, loin des contraintes des cités ou le remue-ménage est synonyme de désordre et de châteaux de cartes renversés (où bientôt renversés).
Joseph Jourda