(Communiqué)

 

Courrier à l’attention de Audrey Gross, conseillère souveraineté des filières animales au cabinet du ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire :

 

-“Un grand nombre d’éleveurs touchés par la Fièvre Catarrhale Ovine de sérotype 3 (FCO3) et la Maladie Hémorragique Épizootique (MHE) ont d’ores et déjà subi de lourdes pertes. Avortements, mortalités, baisse de la production laitière… les conséquences de ces maladies sont multiples. Pour ne citer qu’un exemple, perdre un génisse d’un an, c’est perdre six années de lactation, autant de veaux. Ces crises sanitaires s’ajoutent à la pression économique que subit déjà le secteur de l’élevage. La viabilité des fermes est en grand danger

 

Afin de soutenir tous les éleveurs et compenser les dommages subis, nous vous demandons la mise en place rapide d’un programme d’indemnisation pour les exploitations directement touchées par la FCO3 et la MHE. Nous demandons des compensations équivalentes aux pertes de chiffre d’affaires sur la carrière de chaque animal (pertes de production, problèmes de reproduction…). Nous demandons également le versement d’acomptes pour chaque exploitation foyer.

Le FMSE réfléchit au prolongement des dispositifs d’accompagnement des pertes liées à la FCO8. Pour autant, le programme 2023 semble encore en instruction au sein de vos services. Une nouvelle fois, les élevages en 2023 et en 2024 doivent pouvoir connaître avec précision les dispositifs d’accompagnements. A ce titre, nous vous demandons d’anticiper les versements prévus dans le cadre du fonctionnement du FMSE.

Madame, nous souhaitons aussi que les éleveurs déjà impactés par ces crises sanitaires ne soient pas pénalisés sur le montant de leur aides PAC dans les années à venir. Au-delà de la simple reconnaissance de la clause de circonstances exceptionnelles, nous demandons le maintien des montants par exploitation des aides animales à leur niveau de la dernière campagne, avec un traitement particulier pour les récents installés. Les élevages français sont dépendants des aides PAC. La Coordination Rurale le déplore depuis toujours mais sans prise en compte effective des coûts de production (incluant les aléas sanitaires) dans la formation des prix, les exploitations ne pourront pas tenir financièrement sans l’intégralité des aides PAC.

Enfin, nous vous rappelons notre demande de mise à disposition gratuite des doses de vaccins à l’ensemble des éleveurs du territoire et en quantité suffisante pour leur permettre de protéger efficacement leurs animaux et d’éviter des dégâts plus importants encore. Nous estimons que les commandes réalisées jusqu’à présents sont trop insuffisantes.

En espérant que nos demandes retiendront votre attention et dans l’attente d’une réponse écrite de vos services concernant nos requêtes, nous nous tenons disponibles pour toute information complémentaire.

Nous vous prions de croire, Madame, en l’assurance de nos salutations distinguées”.

 

La Coordination Rurale