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Budget 2026 : les hausses d’impôts annulées, celles qui restent, et les nouvelles taxes… Voici ce qui va vraiment changer pour les Français
(Article de La Rédaction Maison & Travaux)
Magazine Maison & Travaux.- Le gouvernement promettait de réduire le déficit, mais il ne s’attendait peut-être pas à autant de résistance. À l’Assemblée nationale, les députés ont commencé à trancher dans le vif du projet de loi de finances pour 2026, et les premières décisions ne passent pas inaperçues.
Certaines hausses d’impôts ont été rejetées, d’autres maintenues, et de nouvelles taxes vont bel et bien frapper les ménages. L’objectif ? Récolter quatorze milliards d’euros avec le volet “recettes”, tout en économisant dix-sept milliards du côté des dépenses. En ligne de mire : faire passer le déficit sous les 5 % du PIB.
L’impôt sur le revenu épargné, mais pas tous les foyers
Parmi les propositions du gouvernement, l’une des plus critiquées a été retoquée : le gel du barème de l’impôt sur le revenu. Initialement prévu pour 2026, ce gel aurait empêché l’indexation sur l’inflation, pénalisant ainsi la majorité des ménages. Finalement, l’amendement de Laurent Wauquiez a été voté, et “le barème de l’impôt ne sera donc pas gelé, mais indexé sur l’inflation à 1,1%”.
Cette mesure évite à 200 000 foyers non imposables d’entrer dans la première tranche. Mais tout le monde n’est pas épargné. Les retraités, par exemple, pourraient voir leur situation évoluer. Le gouvernement souhaite remplacer l’abattement fiscal de 10 % pour frais professionnels par un forfait de 2 000 euros. “Un changement permettant d’améliorer le pouvoir d’achat des retraités les moins aisées, en augmenter l’effort demandé à tous les autres”.
Des avantages rabotés, des taxes inédites
Les députés ont également acté la suppression de vingt-trois niches fiscales jugées obsolètes ou inefficaces. Certaines décisions passent inaperçues, mais d’autres risquent de toucher directement les ménages :
-Fin de la réduction d’impôt pour les frais de scolarité ;
-Exonération des apprentis remise en question ;
-Charges patronales augmentées sur les tickets-restaurants et chèques-vacances ;
-Fiscalisation des indemnités journalières en affection longue durée (initialement supprimée en commission).
Réduction de l’avantage fiscal sur le carburant E85 (également supprimée en commission)
S’ajoutent trois nouvelles taxes bien concrètes. D’abord, “celle visant les petits colis, d’une valeur inférieure à 150€, en provenance d’un pays hors de l’Union européenne qui s’élèveront à 2€ par article”. Ensuite, une taxe sur le vapotage, entre 30 et 50 centimes par flacon de 10 ml. Enfin, “celle sur les emballages plastiques non recyclés que s’élèveront à 30€ par tonne en 2026, et progresseront tous les ans jusqu’à atteindre les 150€ par tonne en 2030”.
Les hauts revenus et les grandes entreprises aussi dans le viseur
Certaines mesures fiscales visent clairement les plus aisés. La prolongation de la contribution différentielle sur les hauts revenus est à l’étude. “Pensée pour durer une année, cette mesure pourrait finalement être pérennisée jusqu’au retour du déficit à 3% du PIB, soit jusqu’en 2029 selon les projections gouvernementales”.
Même chose pour la contribution exceptionnelle sur les grandes entreprises, qui pourrait être reconduite, bien que divisée par deux.
Quant à la très controversée taxe Zucman, le PS a renoncé à sa version initiale, mais propose une version allégée : “taxer les personnes domiciliées en France dont la patrimoine excède dix millions d’euros, en excluant les entreprises innovantes et familiales”.
Enfin, les députés examinent la création d’un impôt sur les Français fortunés qui s’expatrient vers des paradis fiscaux. L’amendement voté par LFI prévoit une contribution à partir de 230 000 euros de revenus, en cas de départ vers un pays dont la fiscalité est inférieure de 40 % à celle de la France.
(Source : Maison & Travaux)

