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“Triste mais peut-être inévitable” : une pétition réclame des wagons réservés aux femmes dans les transports
(Article de Marius Rolland avec Guillaume Descours • Rédaction RMC)

 

 

RMC.- Une pétition lancée la semaine dernière après une nouvelle tentative de viol dans une rame RER du Val-de-Marne, réclame la mise en place de wagons réservés aux femmes et aux enfants dans les transports en commun en Île-de-France. Un système déjà mis en place dans certains pays, comme le Japon.

Une pétition lancée la semaine dernière réclame des wagons uniquement réservés aux femmes et aux enfants dans les transports en commun en Île-de-France pour prévenir les agressions sexistes et sexuelles. Elle a déjà recueilli près de 13 500 de signatures.

Cette pétition intervient seulement quelques jours après une tentative de viol en pleine journée dans le RER C.

Un wagon non-mixte, pour garantir la sécurité des femmes et des enfants, Camille approuve cette idée.

–“Quand dans un wagon je ne suis qu’avec des hommes, je vais être vigilante, je vais baisser la musique. Je vais juste être à l’affût, baisser la musique, être en hyper vigilance parce qu’on ne sait jamais”, confie-t-elle.

Inconcevable de prendre le RER tard pour cette habitante de Paris. Elle se dit tristement favorable à la pétition, qu’elle signera. “Je réfléchirai beaucoup moins à prendre le RER. C’est une mesure de protection qui est quand même assez triste, mais en fait qui sera peut-être inévitable dans quelques temps. De toute façon sur toutes ces questions-là, on a un énorme train de retard en France”, déplore-t-elle.

 

 

Un système déjà existant au Brésil, au Japon ou en Inde

 

Le réseau Île-de-France Mobilités a précisé au journal Le Parisien que “le projet n’est pas prévu à ce jour”. Mais selon Sarah, c’est plus que souhaitable.

“Au Brésil, il y a avait un système similaire et ça n’avait pas l’air d’être si difficile. Il y avait juste un wagon d’une couleur différente avec une affiche pour indiquer que ce wagon était réservé aux femmes”, assure-t-elle.

Ce système existe également déjà au Japon, en Inde et à Dubaï.

En 2024, sept femmes sur dix déclaraient avoir été victimes d’agressions dans les transports en Île-de-France, selon l’Observatoire national des violences faites aux femmes.

(Source : RMC)