Le Barcarès/ Alain Ferrand : 112 jours que le maire est en prison…
par adminLuc le Août 20, 2024 • 6 h 50 min Aucun commentaire Cela fait 112 jours ce mardi 20 août 2024 que le maire du Barcarès, Alain Ferrand (Divers Droite/ DvD), par ailleurs 1er vice-président de la communauté Urbaine Perpignan Méditerranée (PMM), a été placé en détention provisoire à la prison d’Aix-en-Provence (quartier de Luynes), l’un des six établissements pénitentiaires du département des Bouches-du-Rhône. Incarcéré tout le long de la saison estivale, ce doit être là un cas unique en France dans la politique municipale d’une ville-station balnéaire qui passe d’environ 6 500 habitants à l’année à plus de 70 000 l’été…
Placé en détention provisoire dans l’enquête sur “l’affaire des marchés publics pour l’installation des chalets du Village de Noël du Barcarès”, le maire Alain Ferrand est accusé de corruption, favoritisme, prise illégale d’intérêts, participation à une association de malfaiteurs et blanchiment. Rien que ça.
Il a été cueilli sur le tarmac de l’aéroport de Montpellier-Fréjorgues (Hérault), le 30 avril dernier, à sa descente d’avion en provenance du Congo-Brazaville (où il est dirigeant d’une société hôtelière) et aussitôt placé en garde à vue puis en détention. Lors de son arrestation, les policiers et gendarmes venus l’interpeller, ont saisi sur lui et dans ses bagages une forte somme d’argent liquide : 32 000€ et 16 000 US dollars, immédiatement confisqués par les enquêteurs.
Malgré le fait qu’Alain Ferrand entame aujourd’hui mardi 20 août 2024 son 112e jour d’incarcération, la vie barcarésienne semble s’écouler paisiblement, sereinement, tel un long fleuve tranquille.
Ni parmi ses proches et (in)fidèles, ni parmi ses opposants, au sein du Conseil Municipal de la Ville Le Barcarès, les langues se délient ou s’agitent pour publiquement soutenir ou dénoncer les faits et gestes du 1er Magistrat embastillé à près de trois cents kilomètres de là .
On a l’impression bizarroïde d’assister à un championnat de mikado : le premier qui bouge a perdu (pour la suite des événements), sur fond de jeu de rôles “je te tiens – tu me tiens par la barbichette”… Chacun(e) se serre les coudes. Mais ne nous y trompons pas : la duegne-nourrice veille sur la nursery municipale. L’essentiel est là : l’affaire (la mairie) tourne et, reconnaîssons-le, plutôt bien, avec la complicité d’un majordome hors pair, à l’efficacité et au professionalisme re-dou-ta-bles, dit-on en coulisses des Municipaux.
Tout paraît donc normal. “Oublié”, mis de côté en tout cas, le temps des ouacances. Pour l’instant. Même dans l’opinion publique et politique, le climat ambiant semble “d’être passé à autre chose”. La saison estivale se passe, habituellement, traditionnellement, ordinairement. Les célébrités locales et autres rois du calembour sont toujours là , eux-aussi, indéboulonnables, prêts à mettre une pièce de plus dans le juke-box dès que le taulier sera de retour. Le mot de passe de la Confrérie est inchangé. Mais attention : “Good news is not news” (entendez par là “Qu’une bonne nouvelle n’est pas une information”).
Logiquement, sauf erreur de calcul et de comptabilité, ou événement de dernière heure dans “l’affaire”, Alain Ferrand devrait prochainement rentrer à la maison, vraisemblablement entre fin août et mi-septembre ? Et, pour le plus grand bonheur de ses encore nombreux partisans, supporters, il n’ambitionnerait pas de démissionner (croit-on savoir).
A suivre.
L.M.