Jean-Jacques LEMETRE
Compositeur, musicien, professeur.
D’origine tzigane par sa mère, ayant travaillé le chant grégorien, et jouant de nombreux instruments, tels la clarinette, le saxophone, l’harmonica ou encore les percussions, ainsi que d’instruments extra-européens, Jean-Jacques LEMÊTRE puise à toutes les sources musicales, de toutes origines.
Proche collaborateur d’Ariane Mnouchkine, directrice du Théâtre du Soleil, Jean-Jacques LEMÊTRE est depuis plus de 30 ans, le musicien attitré de ce célèbre théâtre parisien, il compose et interprète toutes les compositions de tous les spectacles de la compagnie.
L’approche de Jean Jacques LEMÊTRE est unique. Sa musique coule de double source : il y a en lui un lettré qui joue de toutes les partitions savantes, et un tout jeune homme qui joue à mélanger les vents terrestres et les vents marins, le calme et la tempête, les cordes des contrebasses et les cordages des clippers, la vitesse et la langueur, la couleur de Turner et l’aquarelle nerveuse de Ravel, le clapotis moelleux d’un filet d’eau et les lames des symphonies du Nouveau Monde. Tous ces fils, filets, volées de phoques et d’étoiles, ces ampleurs et ces caresses, répandent sur nous l’eau d’une musique nouvelle et inoubliable.
Il mène parallèlement une carrière de professeur, de musicien et de compositeur. Il est l’auteur de plusieurs musiques de film. Il a également travaillé pour des chorégraphes, pour la télévision et les sites internet. Il vient régulièrement à Montréal et il est actuellement l’invité du Département de théâtre de l’Université du Québec à Montréal, donnant sur le campus des conférences et des stages à l’intention des comédiens et toutes personnes intéressées par le jeu scénique.
Jean-Jacques est un compositeur à l’écoute de l’acteur dans toutes les phases d’exploration et de répétition d’une pièce de théâtre : il habite la scène, au sens où il vit la scène, il la crée, il la modèle à sa manière. Créateur de théâtre, il est dans l’ombre, mais agit souvent en éclaireur. Dès le départ, il est là, présent, attentif à l’acteur : il l’accompagne, le suit pas à pas, à chacun de ses gestes, à chacun de ses mots. Il amène l’acteur doucement vers un chemin, tente une piste, propose une voie. C’est un rapport constant fait de découvertes et de dialogues.
Jean-Jacques inscrit ainsi comme en filigrane le sentier aérien que l’acteur explore et suit de son corps : il aide ce dernier à dessiner l’espace, à inscrire le temps, le rythme du récit. Il contribue à la gestation, à l’inspiration et à la découverte si bien qu’une fois la pièce créée, le spectacle est indissociable de sa musique. C’est ainsi que Tambours sur la digue fait toujours surgir dans notre esprit cet appel puissant des tambours alors que les musiciens, juchés sur les poutrelles, jouent jusqu’à épuisement le rassemblement des citoyens ; dans Les Atrides, ce sont les entrées des chœurs au rythme de la musique qui surgissent alors que les danses laissent deviner, derrière les pas, le tragique des actions à venir ; pour Caravansérail, c’est la variété des sons, des couleurs et des tons qui se répondent et s’enrichissent de la multiplicité des instruments d’origines culturelles diverses. Moments forts qui ancrent dans l’esprit des spectateurs le visible et l’invisible et font de l’univers de la musique, si vaste soit-il, si multiculturel, un seul champ d’écoute.
Les origines, les pays, les projets petits et grands, Jean-Jacques fait tout dialoguer. Il se sent à l’aise en tout. Interculturel par nature, son inspiration vient du monde. Tout lui est donné en partage. Son dernier projet, un enregistrement des tonalités du monde entier. Un genre de dictionnaire mondial des sons. Il fallait y penser!  Voulant décrire son art, Hélène Cixous a écrit : «  La musique de Jean-Jacques Lemêtre est méridienne. La longueur du méridien terrestre est à peu près de 40 000 km ». Que dire de plus ?

Depuis 24 ans, Jean-Jacques collabore étroitement  en tant que compositeur et interprète avec Guillaume Lagnel , directeur artistique de l’IAM sur un grand nombre des créations

de la Compagnie l’Arche de Noé.

Alors qu’il est sollicité aux quatre coins du monde avec “LE CORPS MUSICAL” il a répondu tout de suite avec enthousiasme à cette invitation à Limoux.

Parmi les nombreuses créations et collaborations artistiques partagées, leur première création “La Paix, fil à fil” – date maintenant de juin 1993, imaginée et réalisée pour la venue de la célèbre Tapisserie de Marc Chagall à Sarrebourg devant plus de dix mille spectateurs, en étroite collaboration avec l’ensemble de tous les élèves et professeurs de l’école de musique de Sarrebourg en Moselle

A PERPIGNAN – DANS LE SPECTACLE “CARTHAGE” La mémoire des sables

DE GUILLAUME LAGNEL  / ET ARTISTES ASSOCIES DE LA CIE L’ARCHE DE NOE – 

EN OUVERTURE DU FESTIVAL LES ESTIVALES DE MARIE PIERRE BAUX  A PERPIGNAN AU CAMPO SANTO

                ARTS DU MASQUE ET DU GESTE   PATRIMOINE ET CREATION