(Communiqué)
Le vendredi 14 juin à 18H, l’Association « Vivre et Lire » de Llupia organise une conférence en entrée libre à la médiathèque de la commune de Llupia (au 15 carrer de la Dû) : « Origines de 123 noms de villages des bassins Agly, Têt et Tech, au temps de la christianisation du Sud de la Narbonnaise gallo-romaine ». Entrée libre
Le conférencier exposera une partie d’une découverte très singulière qu’il a faite lors d’une
très longue étude faisant appel, au moins aux connaissances des domaines suivants ; toponymie,
topographie, linguistique latine et catalane, histoire des premiers chrétiens, sources documentaires médiévales locales, géographie locale.
Parmi les 123 noms présentés, 95 concernent les origines latines de noms de communes actuelles.
Ces 123 noms ont été créés, durant les années 304 à 359, pour mémoriser ensemble le texte d’une
chronique de faits chrétiens. Les noms forment des phrases relatant progressivement ces faits.
Parmi les phrases il y a quatre phrases de la Bible ; l’une était dans les origines des trois noms Llupia, Thuir et Terrats ; ce lien sémantique entre les origines de trois noms de lieux proches est qualifié par le mot « triade ». Le conférencier détaillera l’hypothèse de l’évolution du nom de Llupia sur dix-sept siècles.
Les 105 premiers noms ont été créés par un homme surnommé Stevus. A son décès son fils,
surnommé Stevelus, a repris la main pour créer six triades explicatives. Dans ces phrases il se
présente ; puis il précise que ce sont des noms de « 123 propriétés terriennes » qui ont été « créés 3 par 3 » et qu’il décrit ces points « en l’an 359 ». De telles informations constituent une première partie des diverses preuves de l’existence de ce « système toponymique » exceptionnel.
Par ailleurs quatre autres conférences du même conférencier existent pour présenter d’autres
ensembles de noms réalisés par le fils et le petit-fils du premier auteur. Les informations mémorisées sont de nature encore plus exceptionnelle, avec des preuves scientifiques, faciles à comprendre.
Au total ces trois hommes gallo-romains érudits et ayant un grand pouvoir, ont créé d’une part environ 650 noms de lieux durant tout le IVe siècle, d’autre part environ 250 sanctuaires chrétiens durant la fin de ce siècle. De plus les lieux de ces sanctuaires et leurs dédicaces n’ont pas été choisis au hasard et, là aussi, le mode opératoire découvert est une preuve importante.
La quantité et la qualité des preuves liées aux modes opératoires des trois créateurs de noms rendent caduques les origines de ces noms présentées en des ouvrages de toponymistes du XXe siècle ; en effet ceux-ci étudiaient les origines des noms un par un, car ils n’ont pas perçu l’existence des diverses relations sémantiques qui pouvaient exister parmi les origines de ces quelques 900 noms.
Le conférencier, Michel Sauvant, est un polytechnicien (1964) ayant eu une carrière dans des
grandes sociétés de conseils et de services en systèmes informatiques. Retraité il est chercheur
indépendant sur notre patrimoine local. Son étude du système toponymique paléochrétien a été
validée par des publications partielles d’articles à la suite de colloques universitaires (à jury) de
linguistes internationaux depuis 2011, dont l’un à Barcelone.
L’association Vivre & Lire organise ainsi une initiation à un riche patrimoine immatériel.