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Nice : la préfecture ordonne l’interdiction de diffuser un film à la gloire du général Soleimani
(Article de le JDD • le Journal Du Dimanche)

 

Rédaction du JDD/ Journal Du Dimanche.- Le documentaire panégyrique sur le général iranien Qassem Soleimani, tué en janvier 2020 par un drone américain, ne sera pas diffusé à Nice. La préfecture des Alpes-Maritimes a annoncé vendredi sur le réseau X (ex-Twitter) que sa retransmission, puis le débat organisé par l’association Culture Populaire le 26 janvier, seraient interdits. Les autorités ont justifié cette mesure par le « risque important de troubles à l’ordre public et de propos à caractère antisémite ou constituant une apologie du terrorisme ».

La préfecture a notamment évoqué des « organisateurs » des « intervenants » connus pour relayer « des théories complotistes, conspirationnistes et antisionistes ». En réponse à cette interdiction, Culture Populaire a déploré une atteinte au « droit à l’information et à la libre expression », a relayé Le Parisien.

 

L’appel de Christian Estrosi et d’Éric Ciotti

 

Intitulé Général Soleimani, héros et martyr de la résistance, ce film a été réalisé par Aïssa, membre de l’association propalestinienne « Axe de la résistance ». L’interdiction de cette diffusion intervient dans un contexte géopolitique très enflammé au Proche-Orient, marqué par la guerre entre Israël et le Hamas. L’organisation islamiste est soutenue par le Hezbollah libanais, un allié de l’Iran.

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La tenue de cette projection suivie d’un débat avait déjà suscité de nombreuses réactions dans le cercle des personnalités politiques niçoises, selon Nice-Matin. Le maire de la ville Christian Estrosi avait demandé l’interdiction de cet événement, alors que le président des Républicains (LR) et député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti, clamant le même souhait, avait dénoncé « une véritable apologie de l’islamisme et de ses massacres ».

En janvier 2020, le général Qassem Soleimani, considéré comme l’un des piliers du régime iranien, avait péri en Irak après l’attaque d’un drone américain. Pour ses partisans, il avait mené en « héros » la guerre contre l’État islamique, défaite en Syrie et en Irak. En revanche, les pays occidentaux soulignaient son rôle d’entremetteur entre l’Iran et le Hamas ou encore le Hezbollah.

(Source le Journal Du Dimanche/ JDD)