Les chiffres sont là pour en attester. Hélas. Le dernier rapport d’observations budgétaires du Département66 (débatti en Assemblée Départementale le jeudi 30 janvier dernier), coprésidé en tandem par Hermeline Malherbe (PS), la présidente, et son 1er vice-président Nicolas Garcia (PCF66), par ailleurs maire d’Elne, témoigne d’une situation économique et sociale pour le moins calamiteuse

 

Mais Bon Dieu, comment en est-on arrivé là, sur ce territoire des P-O, justement béni des dieux, entre Pyrénées et Méditerranée, lieu de passage européen au sud central, incontournable, obligé, planté dans le fameux Triangle d’Or urbain économique, délimité par les métropoles à la réputation internationale, Barcelone, Toulouse et Montpellier ? Comment en est-on arrivé là sur ce territoire bourré d’atouts au premier regard ?

Car la situation est réellement catastrophique, presque sans issue, tellement nombre de secteurs d’activités sont touchés, sinistrés, par le manque de vision et d’investissements ciblés nécessaires par nos dirigeants, “responsables & coupables”, qui se sont succédé pendant près de trois décennies aujourd’hui, aux commandes du département des Pyrénées-Orientales, susnommé “pays catalan” leur joujou-discours-verbatim préféré pour animer la galerie identitaire, histoire de nous faire avaler la pilule de “c’est la faute à l’Etat”… Avec eux, c’est toujours “la faute aux autres, à l’Etat” !

Aujourd’hui encore, en ce moment même, lors du fameux “DOB” – Débat d’Orientation Budgétaire – la présidente du Conseil Départemental, Hermeline Malherbe, n’hésite pas à fustiger le désengagement de l’Etat auprès des collectivités territoriales et locales pour… masquer l’incompétence de sa Majorité soxialo-communiste-écologiste qui dirige les P-O ?

Car, en même temps, dans sa feuille de route budgétaire on relève qu’elle envisagerait une augmentation de plus de cinq millions d’€uros  de dépenses du personnel pour s’établir cette année à 139 millions d’€uros ! Sans oublier, toujours dixit la feuille de route budgétaire en cours d’élaboration : + 1 million d’euros de charges à caractère général. Etc.-etc.

Mais eux, aux commandes de la Maison Pays Catalan (pour reprendre leur étendard), qu’ont-ils fait, pendant tout ce temps, ne serait-ce que pour entretenir la “Maison”, son jardin, ses plages, sa montagne, ses accès, pour former les générations futures, pour accompagner les aînés, pour accueillir les arrivants – à part se goinfrer dans de grandes messes clientélistes… et encore en servant des vins venus d’ailleurs ! -, pour protéger notre cadre environnemental, pour la Santé de tous ?

Sans oublier évidemment la problématique de l’eau qui assèche littéralement le développement social, économique et touristique du territoire…

Il serait grand temps qu’ils investissent dans “la fabrique du changement”, qu’ils retroussent les manches, qu’ils prennent le taureau par les cornes… Qu’il se bougent enfin pour réveiller l’attractivité de notre département plutôt que de s’engluer dans des chicayas catalano-catalanesques. “La situation actuelle renforce le besoin d’ancrage à l’échelon local, car nous avons le sentiment de mieux maîtriser ce qui est proche”, déclarait récemment Brice Teinturier, observateur de la société française. “Les territoires français ont plus que jamais le vent en poupe”.

Va t’on encore, dans les P-O, manquer de monter dans le train qui s’élance, d’apporter notre pierre à l’édifice afin que chacun puisse profiter des opportunités naturellement offerttes ?… Comme, hélas, cela a été le cas avec l’implantation snobée d’industriels, le serpent de mer nommé tégévé ou encore le tuyau bouché du Rhône à Barcelone…

Ou continuera-t-on encore et encore à privilégier un climat ambiant des “coups bas” entre petits-amis et obligés… Souvenons-nous, il y a de cela deux décennies en arrière, Daniel Mach (UMP) alors maire de Pollestres, puis député, avait futigé la gouvernance du Département66 qui, selon lui, privait d’aides sa commune, son canton, son territoire, “parce que j’étais un élu de droite”. Il avait crié “au scandale !” pour dénoncer ce sectarisme ambiant, jusqu’à menacer d’ester en justice. Vingt ans plus loin, vingt ans plus tard, le constat serait le même ?

Il est grand temps de tourner la page et de voyager en terre d’innovation, plus loin que le bout de son nez, de monter en compétences.

 

L.M.

+ SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE DES P-O par l’INSEE (2024)