(Communiqué)

 

L’association de défense de l’environnement, FRENE66, communique :

 

-“Comité Local de l’Eau, bilan 2019-2021 du Plan de Gestion de la Ressource en Eau (PGRE) des nappes de la Plaine du Roussillon, décevant et peu d’ambitions pour la prochaine période. (Compte rendu complet de la réunion en cliquant sur le lien à la suite du communiqué ci-dessous)

 

À l’heure où le média ACTU.FR titrait le 28 décembre dernier « L’eau a quasiment disparu à Perpignan », information confirmée par ailleurs dans un courrier du préfet le 23 décembre au comité ressource et annonçant une pluviométrie de 50 mm, relevant plus il est vrai du désert de Goby (100 mm annuel), le 5 janvier de cette nouvelle année a été l’occasion pour le Comité Local de l’Eau (CLE) de se voir présenter le bilan du Plan de Gestion de la Ressource en Eau (PGRE) sur la période 2019-2021 pour les nappes de la plaine du Roussillon.

Hélas, force est de constater avec ce bilan que le retour à l’équilibre inscrit dans la loi n’aura pas lieu.
Ce bilan de 2019-2022 se résume ainsi :
• Seulement 65 % des objectifs ont été réalisés pour arriver à une économie de 1 Mm3 sur la période 2019-2021 soit 4 % et alors même que les assises nationales de l’eau en 2018 prévoyaient une économie de 10 % à l’horizon 2023, puis 25 % à l’horizon 2033.
• Les économies réalisées l’ont été uniquement sur l’usage eau potable (AEP) par l’amélioration du réseau de distribution qui est passée de 70 % à 73 % de rendement, avec il est vrai des rendements très disparates entre communes et encore assez loin des objectifs fixés de 85 % inscrit dans la loi.
• Enfin, nous constatons avec inquiétude dans ce bilan que pour le principal préleveur de la ressource dans notre département, l’agriculture, aucun des objectifs assignés dans ce PGRE 2019-2021 n’a été réalisé (action 6 et 14), pire, le bilan précise même « aucunement entrepris ». La seule opération envisagée par l’agriculture dans ses actions c’est le stockage de l’eau superficielle. Nous constatons, avec euphémisme, que la deuxième vague de régularisation des forages sans autorisation (environ 1 000 et essentiellement agricoles) et qui constituait la principale action de ce plan, est très lente. En effet, avec 1,5% de régularisation annuelle (49 forages sur trois ans) il faudra donc attendre un siècle afin de connaître les prélèvements avec exactitude dans la ressource. Enfin, pour la première vague qui concerne les 1 000 autres forages identifiés en 2018 dans le SAGE, mais impossible à régulariser à ce jour faute d’accord entre les différents irrigants agricoles pour appliquer une règle de partage
de la ressource conforme à l’étude des volumes prélevables de 2014, et pourtant inscrite dans le SAGE.

Compte tenu des dernières sécheresses que nous venons de vivre, dont la dernière est toujours en cours en
janvier, comment une telle situation peut-elle être tolérée par les services de l’État ?

 

CR FRENE_PGRE_Bilan CLE (1)