(Communiqué)

 

-“Le mercredi 23 février, le Comité de Ressource en Eau rassemblant les collectivités, les usagers, experts et services de l’Etat a tenu une réunion exceptionnelle face à la situation alarmante de notre département due à une sécheresse sans précédent.

Niveau d’alerte renforcée jusqu’au 30 avril 2023. Une réduction de 50 % des volumes est
maintenant demandée. Sage décision, mais pas pour tout le monde.

Quelle mesure a-t-on prise pour enrayer la bétonisation de notre département ?

Est-il possible de continuer de construire à tout va ?

Notre département connaît une expansion démographique deux fois supérieure à celle du pays. Il compte déjà trois résidences secondaires pour dix logements. Si l’eau devient rare pour la population actuelle, à quoi bon développer des lotissements avec piscine et jardin enherbé de pelouses ?

Les maires des communes qui se lamentent contre le manque d’eau, versant des larmes de
crocodiles pour leurs concitoyens, sont les mêmes qui continuent d’urbaniser et artificialiser les
sols souvent à grande échelle.

L’eau ne se multiplie pas, elle se partage. Le développement de l’urbanisation va exacerber les
conflits d’usage de cette précieuse ressource. Les agriculteurs la revendiquent pour nous nourrir,
le tourisme, principal consommateur, ne veut pas lâcher sa manne, et nombre de citoyens
veulent continuer à en disposer avec confort.

Alors, est-il sérieux d’engager des projets immobiliers pour nous mettre encore plus dans le
besoin ?

Chaque lotissement dans chaque village nous enfonce encore plus dans la pénurie et tous les
« maires-bâtisseurs » doivent désormais être désignés comme responsables de la catastrophe
qui se profile.

La guerre de l’eau a déjà commencé.

Monsieur le Préfet, avez-vous proposé de geler 50 % des zones urbanisables ? Dans le département du Var, des communes ont décidé de suspendre les permis de construire pour les quatre prochaines années.
Le SCOT, les PLU de notre département doivent maintenant tenir compte des effets du
changement climatique, sans quoi, à terme, nos concitoyens, particuliers ou professionnels,
n’auront que les yeux pour pleurer”.

Les associations Bien Vivre en Vallespir, Mar i Mun, SETA, le Collectif citoyen pour la préservation des terres agricoles VIURE