Dans les colonnes du journal départemental L’Indépendant daté du 22 février 2024 (hier), le directeur de cabinet de Hermeline Malherbe, la présidente socialiste du Conseil Départemental des Pyrénées-Orientales (Département66), confirme l’acquisition de l’ancien hôtel « Le Bon coin » – situé dans le quartier du Vernet à Perpignan – et qu’il sera affecté à l’accueil des jeunes migrants isolés

 

L’achat de cet immeuble s’ajoute aux nombreuses acquisitions que le Département66 a réalisées à Perpignan, spécialement pour l’accueil des migrants : un immeuble implanté au 40 rue des Jeunes années, un immeuble au 21 avenue de la Salanque, cinq appartements au 8 impasse Sébastopol et le fameux « Fasthotel » de l’avenue Fourneyron, dernier achat en date annoncé très médiatiquement… dont, pourtant, achat qui pourrait s’avérer irrégulier.

Le Conseil Départemental a fait l’acquisition du « Fasthotel » pour un montant d’un million six cent mille euros (1 600 000 €uros).

De source généralement bien informée, on apprend qu’il existerait un doute sur la légalité de ce prix.

En effet, comme c’est toujours le cas pour toutes les collectivités publiques, le Département est tenu de respecter les évaluations de France domaine dans le cadre de ses acquisitions immobilières.

Dans le cas d’espèce, les services de l’Etat ont clairement distingué la valeur de l’immeuble du « Fasthotel », de la valeur du fonds de commerce exploité à l’intérieur. Dans l’estimation remise au Conseil Départemental, l’immeuble appartenant à une société différente de celle qui est propriétaire du fonds de commerce a été estimé à 978 000 €uros.

Pourtant, le Département66 a fait l’acquisition de cet immeuble moyennant un prix de 1 600 000,00 €uros. Très largement supérieurdonc  à l’estimation des Domaines ; ce prix correspond curieusement à l’addition de la valeur de l’immeuble et de celle du fonds de commerce. Le problème, c’est que le Département66 n’a pas acquis le fonds de commerce qui était exploité dans les locaux.

Un litige opposerait d’ailleurs, sur ce point précis, le Département66 à la Ville de Perpignan car cette dernière avait elle-même projeté d’acquérir le « Fasthotel » mais pour le transformer en structure d’accueil des Sans domiciles fixes (SDF).

L’affaire est donc à suivre mais surtout, décortiquée ainsi, elle n’apparaît pas très nette.

 

L.M.