Aux lendemains des propos tenus (par les organisateurs du festival) à l’encontre de la municipalité de Céret, des réactions en boucle pour se défausser de leur part de responsabilité en salissant inconsciemment l’image du département et des dommages collatéraux qui en découlent maintenant – lors d’une interview à L’Indépendant le codirecteur de La Frontera Productions, Fabrice Lorente, avait lui-même évoqué cette possibilité de sortir du département en l’absence d’une nouvelle piste d’atterrissage  – “Les Déferlantes Sud de France” (avec cette équipe) n’ont plus rien à faire sous le soleil du Roussillon. Basta !

 

Le maire d’une commune située dans les P-O qui prendrait la décision d’accueillir sur son territoire la prochaine édition du festival Les Déferlantes Sud de France, après les errances de ses organisateurs historiques et les polémiques engendrées, prendrait évidemment l’entière responsabilité d’affaiblir le mince lien de solidarité encore existant entre élus dans le département, une solidarité d’autant plus indispensable dans cette époque troublée par une kyrielle d’événements économiques, sociaux… et désormais culturels. Le département n’a plus les moyens de se diviser.

Certes, le mal est en partie déjà fait. Certains intermittents du spectacle politicien local, tel que l’ancien rugbyman Christophe Manas, 47 ans, maire de Corneilla-del-Vercol, conseiller régional (au sein de la Majorité socialiste de la présidente Carole Delga), qui a twitté sur les réseaux sociaux, certainement très sûr de lui d’élever le débat, à propos de l’annonce de l’arrivée éphémère des Déferlantes Sud de France à Perpignan : “Sur la forme, quand on ne concerte pas ses partenaires historiques, qu’on le met devant le fait accompli, dans un lieu dénué de sens. On s’interroge ! Sur le fond, on banalise l’extrême droite, en couplant le plus gros événement culturel du département… Triste et incompréhensible !”. Wouawh ! Avec de tels arguments, les habitants de Corneilla-del-Vercol qui ne pensent pas comme lui, qui ne partagent pas les convictions idéologiques de leur maire, savent maintenant à quelle sauce ils peuvent être mangés. Méfi !

Toujours à gauche, non loin de Corneilla, dans les Aspres, on parle désormais, et avec insistance, de la commune de Thuir pour accueillir la probable prochaine édition des Déferlantes Sud de France… cela permettrait de donner un coup de jeune à l’indétrônable, indéboulonnable plutôt, car il s’agit d’un maire socialiste en la personne de René Olive, 85 ans (depuis le 19 novembre 2022). En France, sur les 34 995 maires, 0,18% sont plus âgés que lui et 99,82% plus jeunes. Mais comme René Olive tient très bien sa ville, tant dans sa gestion que dans l’évolution qualitative du bien-être de ses habitants, fermons la parenthèse de l’âge.

A Thuir donc, c’est dans le site magique et historique du Parc Palauda, sur le boulevard Ecoiffier, que Les Déferlantes Sud de France pourraient enfin trouver une scène d’atterrissage. Mais l’adhésion de la population risque de ne pas être au rendez-vous, tant certains habitants se souviennent encore des dégâts causés lors du passage du festival de FX : “Du pur délire ! Les agents municipaux ont mis plusieurs semaines pour tout nettoyer et remettre en ordre”.  Et ils prédisent que “la famille Violet va se retourner…”. Rien que ça !

 

L.M.