De la Cerdagne à la plaine du Roussillon, de la Salanque à la Côte Vermeille, en passant par les Aspres, le Conflent ou le Vallespir, tous les maires (ou presque) des 226 communes des Pyrénées-Orientales se sont lancés dans une sorte de course à l’échalotte effrénée d’auto-congratulation. Sont-ils devenus fous, pour ainsi gaspiller et défigurer tous les atouts naturels des Pyrénées-Orientales ?

 

Chacun(e) veut : Qui sa fête Halloween, Qui son Marché de Noël, Qui son Festival, Qui sa Loge à l’USAP ou chez les Dragons pour loger ses redevables, sa bande de petits copains, etc.-etc…  Ce sont ainsi des millions d’€uros qui, annuellement, partent dans le paraître, le superflu, au dcétriment de l’essentiel, du quotidien des habitants du pays catalan…

Oh oui, nos chers élus sauront toujours venir nous attendrir en nous disant, la main sur le coeur,  que “cela rapporte”, que “les retombées économiques & médiatiques” pour le département, pour leur commune… et, sans (aucun) doute, pour leur famille (politique) et leur réélection ? Amer et triste constat. Et pendant ce temps-là combien d’artisans, de petits commerces, de services de proximité (…), dans nos villages, mettent-ils la clé sous la porte ?

Pendant ce temps : l’état de nos routes est lamentable ; les jeunes de aqui n’arrivent pas à se loger malgré la bétonnisation ambiante – même lorsqu’ils ont un boulot, qu’ils en ont les moyens ! – la santé de nos retraités est menacée au quotidien (jusqu’à 1 an d’attente pour piocher un cardiologue, un urologue… un dermatologue) et encore quand ils ne sont pas obligés d’aller le chercher ailleurs, dans les départements limitrophes des P-O ; le surtourisme assassine notre identité et étouffe notre qualité de vie, du bien vivre ensemble ; nos fleuves et rivières s’assèchent d’année en année dangeureusement, jusqu’à la dernière goutte d’eau à nos robinets, etc.-etc.

La liste des défaillances que l’on pourrait imputer plus ou moins directement aux élus catalans est spectaculaire. Elle est surtout très inquiétante pour l’avenir du département qui semble s’enfoncer irrémé(diable)ment dans une voie sans issue, ce dans l’indifférence totale, apparemment, de nos décideurs et décisionnaires locaux.

De plus en plus de retraités d’ici partent s’installer ailleurs temporairement, en Espagne, au Portugal ou au Maroc, par exemples, pas forcément parce que l’herbe est plus verte ailleurs, mais parce que c’est plus facile de s’y faire soigner (avec la Carte Vitale made in France, of course).

Au suivant !

 

L.M.