Après treize années de présence, l’aile droite du STRASS que représente Jimmy Paradis du Syndicat du TRAvail Sexuel (STRASS) n’est plus
Le référent Jimmy Paradis, connu et reconnu en France pour ses engagements auprès des personnes prostituées, ne gèrera plus la fédération STRASS – Occitanie dont il était le référent et l’élu porte-parole depuis 2017. En effet Jimmy Paradis, considéré comme “l’aile droite du STRASS” confie ne plus “se retrouve intégralement dans les règles de la dite association, considérée comme d’extrême gauche (…). Cela va à l’encontre de mes idées, surtout quand il s’agit de prôner une prostitution sur les réseaux sociaux (…). La protection de nos enfants est une priorité et je ne conçois pas la promulgation. Cela est évidemment mon objectif personnel et, visiblement, cela ne plait pas toujours…”.
Jimmy Paradis poursuit : “Je suis pour un encadrement de la prostitution et je souhaite la protection des enfants de prostituées avant tout, car ma priorité est la sortie de prostitution et la lutte contre les réseaux mafieux, la lutte pour le droit au logement ainsi que la protection des très nombreuses victimes car nous savons toutes et tous que 87% des personnes prostituées sont des victimes de la traite des humains ! J’ai donc des priorités que je ne retrouvent plus au sein du STRASS, et les discordes récurrentes entre les différents courants et leaders du mouvement sont devenus trop violentes, porteuses de haine, pour construire un projet fiable et crédible”.
Il assure qu’en dépit de sa décision, les maraudes qu’il a créées continueront d’exister, et ce dans la mesure où le STRASS ne les soutenait pas : “Le STRASS n’a jamais aidé aux financement de ce projet. Elles continueront donc à avoir lieu, à Perpignan, chaque mercredi, avec le bus habituel”.
Les prostituées de Perpignan et du département ne sont pas étonnées de ce choix assumé par Jimmy Paradis ; d’ailleurs c’est dans une belle unanimité qu’elles défendent la position de leur référent : “Ce départ de la fédération ne pose aucun problème car elles n’ont jamais cotisé au STRASS, elles n’ont fait que participer aux actions faites et organisées (la fédération n’avait pas de compte à elle) par l’ex référent”, lequel tient à préciser par ailleurs que “mes valeurs chrétiennes n’étant plus les bienvenues dans certaines fédérations de France, je suis donc obligé de poursuivre avec d’autres collaborateurs (…)”.
Le projet de la maison de retraite de Jimmy Paradis ne peut plus se faire avec le STRASS suite à des divisions internes sur le sujet, mais ledit projet reposant sur une initiative qualifiée “d’excellente” par les décideurs qui ont eu à l’évaluer, certaines associations comme le NID se sont rapprochées du porteur du projet pour aller plus loin dans sa concrétisation : “Je n’ai rien validé mais je suis obligé de travailler avec d’autres associations pour le mettre en place, le STRASS n’est pas en mesure de le créer”, souligne encore Jimmy Paradis.
Hier soir s’est tenue une réunion avec la participation d’une quarantaine de prostituées : elles souhaitent l’ouverture d’une antenne perpignanaise du NID, où d’une nouvelle association. C’est dans ce cadre que Jimmy Paradis s’est rapproché des responsables du NID : “Début de semaine, comme chaque mois, nous avons rendez-vous avec la brigade des moeurs de Perpignan et nous allons poursuivre toutes nos actions mais en dehors du STRASS.
La fédération départementale du STRASS-Perpignan aura donc vécu. Désormais, Jimmy Paradis et sa maman promettent de prendre en main tout l’aspect social et humain de la prostitution dans le département, comme ils l’ont d’ailleurs toujours fait jusqu’à présent, de manière humaine, solidaire, généreuse.