(Communiqué)

 

-“Depuis le 1er janvier 2025, toutes les Zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) prévues par la loi Climat et résilience sont entrées en vigueur pour les véhicules classés Crit’Air 3 ou plus. Avec quarante-quatre agglomérations concernées, dont Paris et Lyon en première ligne, les automobilistes doivent composer avec de nouvelles interdictions de circulation

Les ZFE ont pour but de contribuer à améliorer la qualité de l’air des populations (prévision de diminution des gaz à effet de serre de 1% à l’échelle mondiale). Mais c’est surtout un dispositif qui impacte fortement les activités quotidiennes des Françaises et des Français, ce qui soulève des enjeux d’acceptabilité et de justice sociale.

Or, les ZFE ont été décidées par le Gouvernement sans logique d’accompagnement, sans mesures d’incitation et sans développement massif des mobilités décarbonées, en renvoyant tout ou presque aux collectivités locales.

Résultat : cette mesure liberticide et socialement injuste impacte 7 véhicules sur 10. C’est près de la moitié des Français qui, aujourd’hui, n’ont plus le droit d’accéder aux agglomérations de plus de 150 000 habitants.
A l’Assemblée Nationale, j’avais déjà appelé, sous la précédente législature, l’attention du Ministre de l’Écologie sur ces Zones à faibles émissions (ZFE).

Une mission flash qui leur était consacrée a reconnu que, malgré les aides proposées, « le reste à charge moyen des ménages et des entreprises pour acquérir un véhicule propre électrique ou hybride est supérieur à 20 000 € et atteint jusqu’à 40 500 € en moyenne pour l’achat d’un véhicule hybride rechargeable…Il reste bien trop élevé pour les plus défavorisés qui remboursent encore leur véhicule actuel ».

Malgré ce constat accablant, le gouvernement n’a pas remis en cause la mise en place de ces zones.

17,5 millions de véhicules sont classés Crit’Air 3 ou plus, ce qui représente 40% du parc automobile actuel.
A l’heure où nous devons engager des réformes primordiales pour rendre du pouvoir d’achat au Français, cette mise en place est profondément injuste.

Elle va une fois encore vider le portefeuille de nos concitoyens.

Les habitants des Pyrénées-Orientales sont bien évidemment concernés par ce problème majeur. Un grand nombre d’administrés des villes péri urbaines à forte concentration de population, telles que Saint-Estève, Le Soler, Millas, se rendent en effet quotidiennement à Perpignan pour des raisons professionnelles.

La mise en place sera néanmoins différée par rapport aux autres agglomérations, la mairie de Perpignan et Perpignan Méditerranée Métropole ayant obtenu une dérogation de l’État retardant sa mise en place au 1er janvier 2026.

Aucune politique de transition écologique ambitieuse ne fonctionnera si elle n’est pas accompagnée par des mesures justes et souples.

Avec Marine Le Pen et mes collègues du groupe RN, nous continuerons à nous opposer aux ZFE et à proposer des mesures alternatives pour lutter efficacement contre la pollution de l’air”.

 

Sandrine Dogor-Such, députée RN de la 3e circonscription des Pyrénées-Orientales