(Communiqué)

 

Anaïs Sabatini (RN), députée de la 2e circonscription des P-O, a déposé hier mardi 2 décembre 2025 une question écrite parlementaire au Gouvernement afin d’alerter la ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation sur les dérives constatées dans les achats réalisés via les centrales d’achat publiques

 

“Selon l’Observatoire économique de la commande publique, la commande publique représente près de 233 milliards d’euros en 2024. Les collectivités locales, soumises au code de la commande publique, sont contraintes de recourir à un appel d’offres ou à une centrale d’achat au-delà de 40 000 euros de dépenses. Or, une part croissante de ces achats transite par de grandes centrales telles que l’Ugap, UniHA ou le Resah, dont les volumes d’achat atteignent chacun plusieurs milliards d’euros.

Pour répondre aux besoins des acheteurs publics, ces structures s’appuient sur de grands distributeurs nationaux. Certains tarifs proposés s’avèrent pourtant deux à trois fois supérieurs à ceux pratiqués dans la grande distribution, comme l’ont démontré plusieurs comparaisons récentes. Alors que la maîtrise de la dépense publique est un impératif national, l’Inspection générale des finances estime à près de 5 milliards d’euros les économies réalisables pour les collectivités en professionnalisant leurs achats.

Ces pratiques pénalisent également les commerces locaux, pourtant souvent plus compétitifs, mais systématiquement écartés de la commande publique. Leur mise à l’écart fragilise l’économie de proximité et contribue à l’affaiblissement du tissu commercial dans de nombreuses communes.

Dans ce contexte, comment accepter de tels surcoûts et une mise à l’écart des acteurs locaux, alors même que l’on demande aux citoyens de se serrer toujours davantage la ceinture ?

Face à ces constats, Anaïs Sabatini exhorte le Gouvernement à prendre sans délai les mesures nécessaires pour contrôler plus strictement les tarifs appliqués par les centrales d’achat publiques et mettre un terme à des dérives qui portent gravement atteinte aux finances publiques comme à l’économie locale”.