(Vu sur la Toile)

 

“Une douche froide” : couac au sein de la majorité avec le départ de deux députés Renaissance pour Horizons
(Article de Perrine Vasque avec Hugues Garnier • Rédaction BFMTV)

 

BFMTV.- Horizons accusé débauchage. Deux députés appartenant au groupe parlementaire Renaissance, à savoir Bertrand Bouyx et Pierre Henriet, ont annoncé leur départ du parti présidentiel pour rejoindre celui d’Édouard Philippe.

Chez Renaissance, la méthode est très peu appréciée, au point qu’on s’autorise à envisager une suspension des réunions de coordination au sein de la majorité. En outre, les députés du parti présidentiel se crispent eux sur les postes occupés par ses deux députés à l’Assemblée, desquels ils ne souhaitent pas démissionner.

 

Des députés aux postes importants

 

Bertrand Bouyx et Pierre Henriet – qui siègent respectivement à la commission des affaires économiques et à celle des affaires culturelles et de l’éducation -, se justifient devant Sylvain Maillard (le patron des députés Renaissance, NDLR) de partir pour des problématiques “locales”.

Le premier, député du Calvados en Normandie, est proche d’Édouard Philippe le maire du Havre, tandis que le second, député de Vendée, est proche de Christelle Morançais, l’actuelle présidente du conseil régional des Pays de la Loire et qui a récemment rejoint le parti de l’ancien Premier ministre.

“C’est une douche froide, deux ça fait beaucoup. Ce qui crispe, c’est d’être mis devant le fait accompli”, glisse un député Renaissance auprès de BFMTV.

Mais ce sont les postes extra-parlementaires qu’occupent les deux députés qui sont particulièrement intéressants: Bertrand Bouyx occupe la présidence de la délégation française à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe tandis que Pierre Henriet est vice-président de l’office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques. Des postes obtenus de part leur rattachement au groupe parlementaire Renaissance pour lesquels ils ne sont pas obligés de démissionner.

Horizons estime qu’il n’y a “rien de dramatique”

 

Du côté de Horizons, on assure que les deux parlementaires sont venus “spontanément et en même temps” et on réaffirme que ses députés demeurent des partenaires “sérieux, loyaux et exigeants” de la majorité qui – Horizons le rappelle – comporte toujours 247 députés. “Rien de dramatique” donc pour le parti, qui ne parle “pas de démarche négative ni de volonté de heurter le groupe Renaissance”.

“On toque à notre porte, on ne la ferme pas par principe”, confie à BFMTV un proche de Laurent Marcangeli, président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale.

Au-delà de l’annonce, c’est la méthode qui déplaît chez Renaissance, non prévenu par Horizons du départ de ses deux députés. À trois ans de la prochaine élection présidentielle, le parti fondé par Emmanuel Macron craint plus que jamais une “fuite des cerveaux” pour rejoindre l’écurie d’Édouard Philippe. Ce dernier a en effet affirmé se “préparer” à cette échéance électorale, même s’il n’est pour l’instant “pas candidat”.

(Source BFMTV)