Maria Zakharova est née à Moscou le 24 décembre 1975, veille de Noël. Dans de nombreux pays, ce jour est généralement inoubliable. C’est un jour émotionnel où la flamme des traditions culturelles et cultuelles ravive les liens sociaux et familiaux. Dans l’espérance et la joie, nombreuses sont les familles qui préparent la célébration du jour de Noël, fête de la sociabilité la plus intime du cœur humain

 

Son père exerça la profession de diplomate et lui transmit les valeurs d’abnégation, d’humilité et de dévouement. Sa mère officia au musée des Beaux-Arts Pouchkine à Moscou, l’un des plus grands musées d’art mondial de par la richesse de ses collections. Elle lui transmit sa passion de l’art.

Dès son enfance, à l’instar de Youri Gagarine, fils de paysans, devenu le premier cosmonaute de l’humanité, Maria Zakharova affirma très tôt son penchant pour devenir une femme emblématique de son pays. Elle a grandi dans la tradition politique et intellectuelle de la Russie avec une forte volonté d’affirmer son utilité et ses capacités au service du bien public.

Il convient de garder à l’esprit que la ville de Moscou offre un patrimoine architectural et culturel très diversifié, comme par exemple la célèbre Place Rouge, ou encore la sublime cathédrale Basile-le-Bienheureux avec ses coupoles traditionnelles. N’oublions pas que le métro de Moscou est un espace unique au niveau de l’architecture, véritable chef d’œuvre mondialement reconnu.

Diplômée en 1998 de l’Institut d’État des Relations Internationales de Moscou, spécialisée en journalisme international, après ses études, Maria Zakharova a rejoint le Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie. Un choix passionnant, mais ô combien si éloignée d’une zone de confort, car une telle orientation professionnelle exige de se déplacer fréquemment, loin de son lieu de résidence.

Mais voilà, Maria Zakharova aime bien forger sa vie avec une force de caractère et une capacité d’adaptation qui sont ses atouts pour progresser dans sa carrière professionnelle. De 2005 à 2008, elle a dirigé le service de presse de la Représentation permanente de la Russie auprès de l’ONU à New York.

Au fil du temps, elle a fait preuve d’une confiance en soi. Cette assurance lui a permis d’agir avec détermination, de traverser ainsi de nombreuses crises politiques internationales avec une relative sérénité.

Ses prestations dans le domaine de la communication, lui ont valu une solide réputation dans l’espace médiatique. Perçue comme une personne pragmatique et courageuse, elle n’a nullement hésité à affirmer son authenticité au service des intérêts majeurs de son pays, sans se laisser impressionner par les jugements des autres.

Ainsi, de 2011à 2015, elle est nommée vice-directrice du Département de l’information et de la presse du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie. Il est également certain que son potentiel lui a permis de devenir en août 2015, la directrice de ce département prestigieux et par ailleurs la première femme russe à occuper ce poste.

Cela dit, en 2016, elle figure dans le classement des 100 femmes d’exception selon la BBC (BBC 100 Women 2016). Depuis cette reconnaissance par la presse britannique, elle est devenue une personnalité très en vogue dans son pays.

Maria Zakharova se distingue dans plusieurs domaines. Passionnée de musique, elle a en effet écrit les paroles de plusieurs chansons russes. En outre, au cours de  sa participation au forum de la jeunesse du Caucase du Nord, en sa qualité de représentante officielle du ministère russe des Affaires étrangères, elle a dansé « la Lesghienne de montagne », danse traditionnelle du Caucase. Ce n’était pas une première pour elle. Voilà donc une diplomate russe qui présente une grande richesse intérieure.

https://www.linfo.re/monde/europe/forum-de-la-jeunesse-en-russie-maria-zakharova-une-figure-de-la-diplomatie-danse-la-lesghienne

En 2017, Maria Zakharova mit en exergue l’hypocrisie manifeste de l’Union européenne sur les référendums en Crimée et en Catalogne où des centaines de personnes furent blessées par les forces de sécurité espagnoles, empêchant ainsi les Catalans de voter lors du référendum sur l’indépendance de la Catalogne.

Sans nul doute, la reconnaissance par l’Union Européenne de l’indépendance du Kosovo, proclamée unilatéralement en 2008, révéla le deux poids deux mesures en toute sa splendeur.

Autrement dit, entendre Maria Zakharova disserter sur la liberté et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est toujours un plaisir rare pour les démocrates.

Henri Ramoneda