-“Mardi, nous avons examiné au Sénat deux textes visant à étendre le scrutin de liste aux élections municipales dans les Communes de moins de 1000 habitants et d’y appliquer le principe constitutionnel de parité entre les hommes et les femmes.
Ces textes ont été mis à l’Ordre du jour à la demande de l’Association des Maires de France (AMF), de l’Association des Maires Ruraux de France (AMRF) et des Intercommunalités de France. Unissant leurs voix, elles ont insisté pour que ces textes soient rapidement adoptés et ce, avant les prochaines élections.
Ceux-ci ont fait l’objet d’intenses discussions en Séance publique et ont finalement été adoptés à une courte majorité.
En effet, à un an des prochaines élections municipales, ces deux réformes soulèvent des interrogations et suscitent des inquiétudes légitimes quant à leur mise en œuvre effective.
Beaucoup d’Elus ont souligné que les règles actuelles permettent déjà  une organisation démocratique adaptée à la taille de leur Commune et un certain nombre de réserves ont été exprimées sur la nécessité d’une telle réforme.
En outre, dans les Communes de moins de 1 000 habitants, il est souvent difficile de constituer une liste complète de candidats volontaires. Par conséquent, une obligation d’un scrutin de liste pourrait décourager les candidatures, et entraîner une augmentation du nombre de Communes sans candidats, déjà en forte progression.
Par ailleurs, si ces Propositions de Loi ont été adoptées afin d’apporter une réponse à la crise de l’engagement local, que nous connaissons partout sur le territoire national, elles ne sauraient remplacer l’impératif de créer un statut de l’Elu local.
Au Sénat, nous avons adopté à l’unanimité le 7 mars 2024 un texte en ce sens. Il n’a cependant jamais été mis à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale.
Nous l’avons répété lors des débats : la crise de l’engagement local se résoudra par la création d’un statut de l’Elu local, demandée à tous les niveaux.