Paris (Sénat)/ “Personne n’est aux Restos du coeur” : les sénateurs suppriment les avantages des anciens présidents et Premiers ministres
par adminLuc le Jan 23, 2025 • 8 h 20 min Aucun commentaire(Vu sur la Toile)
« Personne n’est aux Restos du cœur » : le Sénat supprime les avantages des anciens présidents et Premiers ministres
(Article de leJDD • Rédaction du Journal du Dimanche)
Le JDD.- Pour réduire les dépenses de l’État, tout le monde doit se serrer la ceinture. C’est dans cette optique que la chambre haute du Parlement a voté un amendement, ce mercredi 22 janvier, visant à mettre fin aux avantages des anciens présidents de la République et Premiers ministres. Il a été déposé par la sénatrice centriste Nathalie Goulet, dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances pour 2025.
Concrètement, cet amendement supprime l’enveloppe destinée aux dépenses afférentes aux anciens chefs de l’État et de gouvernement, soit 2,8 millions d’euros par an. Cependant, il doit encore être retenu dans la suite de la navette parlementaire pour entrer en vigueur.
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« Dans l’ensemble, ils ne sont pas des grands nécessiteux de la République. Ils ont tous un certain nombre de retraites et des postes de consultant », a justifié Nathalie Goulet, à l’origine de l’amendement. Ironique, elle assure avoir « vérifié » et « personne n’est aux Restos du cœur ».
Les avantages dont disposent les anciens présidents et Premiers ministres sont de plusieurs natures. Par exemple, ils peuvent bénéficier de la mise à disposition d’un secrétaire particulier pour une durée de dix ans, d’un véhicule et d’un conducteur sans limitation de durée ou encore d’une protection policière à vie.
Les dépenses des anciens Premiers ministres en hausse
En 2023, les dépenses liées aux avantages des anciens Premiers ministres ont coûté 1,42 million d’€uros à l’état. Cela représente une hausse de 11 % par rapport à 2022, selon un rapport établi dans le cadre du projet de loi de finances pour 2025, rendu mi-novembre par la députée Droite républicaine Marie-Christine Dalloz.
Quand il était encore à Matignon, Michel Barnier s’était montré favorable à « demander un effort aux anciens ministres et Premiers ministres », pour un État « plus sobre ». Désormais, lui-même dans cette situation, l’ancien chef du gouvernement pourrait se voir appliquer la rigueur qu’il prônait.
(Source : le Journal Du Dimanche/ JDD)