Signature de la convention locale : le Souvenir Français assure désormais la sauvegarde mémorielle des tombes des Justes parmi les Nations.

Dans le cadre du 80e anniversaire de la Libération, la délégation générale du Souvenir Français pour les Pyrénées-Orientales et le comité de Perpignan, ont organisé une cérémonie d’hommage aux Justes parmi les Nations des Pyrénées-Orientales, en présence des autorités civiles et religieuses, hier vendredi 1er novembre 2024, salle des Libertés à Perpignan

 

Les autorités présentes autour des représentants des communes où reposent des Justes.

Il s’agissait de marquer le fait qu’à partir de cette année, la quête nationale annuelle du Souvenir Français effectuée du 30 octobre au 3 novembre par les bénévoles actifs des soixante comités du département, est désormais aussi dédiée au fleurissement et à l’entretien des tombes des Justes parmi les nations.

En effet, comme l’indiquait en introduction le général Gilles Glin, Délégué Général du Souvenir Français pour les Pyrénées Orientales et président du comité de Perpignan, une convention nationale a été signée entre le siège national du Souvenir Français et l’association Yad Vashem en France qui conduit le Souvenir Français à assurer vis à vis de la Mémoire des Justes et de leurs sépultures, les mêmes missions mémorielles que pour les morts pour la France. 26 Justes ont Å“uvré dans les Pyrénées Orientales, mais seuls 11 d’entre eux reposent dans des cimetières du département à Canet, Maury, Finestret, Codalet, Millas, Prades, et Rabouillet.

Le sénateur des P-O Jean Sol, la députée de la 2e circonscription des P-O Anaïs Sabatini, les élus de la mairie de Perpignan, Renaud Schouver, directeur de l’ONaC-VG, le colonel Eric Belgioïno, directeur du SDIS66, le lieutenant-colonel Fabrice Chapuy, délégué militaire départemental, le contrôleur général Jean-Pierre Salle Mazou, président de la section de la Légion d’Honneur, André Oriol, chanoine archiprêtre de la cathédrale d’Elne, Philippe Benguigui, président de Zakhor pour la Mémoire, de nombreux présidents de comités du Souvenir Français et d’associations mémorielles et patriotiques assistaient à cet hommage.

En présence de familles des Justes, retrouvées par le généalogiste Jérôme Parilla de la Section Histoire et Arts Militaires du Souvenir Français, une présentation des Justes ayant Å“uvré dans les Pyrénées orientales et une vidéo du discours de Simone Veil du 18 janvier 2007 à l’occasion de l’entrée des Justes au Panthéon, furent diffusées.

Suivirent les prises de parole des autorités religieuses. Monseigneur Thierry Scherrer, évêque d’Elne-Perpignan, le pasteur Robert Heris, et enfin Daniel Halimi, président de l’association de la communauté israélite de Perpignan et des Pyrénées-Orientales (CIPPO) prononcèrent des paroles pleines d’émotion en évoquant la résurgence de l’antisémitisme dans une frange de la population et du monde politique français versus le courage des Justes, ces civils qui ont risqué leurs vies pour sauver des familles juives pendant la seconde guerre mondiale.

Après l’allocution du sous-préfet Ludovic Julia, directeur de cabinet du préfet Thierry Bonnier, le général Gilles Glin remit aux mairies concernées, les plaques destinées aux entrées de leur cimetière pour marquer la présence de Justes.

Mgr Sherrer et Daniel Halimi.

 

Le général Gilles Glin et Daniel Halimi paraphèrent la convention locale entre leurs associations. Ce partenariat permettra de s’assurer que les sépultures des Justes reposant dans les Pyrénées-Orientales restent intactes.
Daniel Halimi conclut cet hommage en récitant la prière israélite pour la République Française. Cette prière est une des prières qui furent instaurées en France à la suite du Concordat de 1801, par les différents cultes reconnus alors par l’État.

Les participants partagèrent ensuite une collation conviviale offerte par la mairie de Perpignan.

 

La remise des plaques aux communes.