De source généralement bien informée, l’organisation de la Marche des Fiertés, qui a lieu en théorie le 22 juin, connaîtrait cette année de lourdes discordes entre certains organisateurs, ce pour des motifs purement politiques

 

En effet, des commerçants locaux auraient claqué la porte lors de la dernière assemblée générale et pour cause : la LGBT+66 serait politisée à gauche ou du moins s’orienterait sans aucune discrétion “vers une gauche locale qui finance majoritairement cette action”… Cela ne serait pas du goût de certains membres de l’association qui ont toujours mentionné ne pas vouloir être catalogués politiquement. Il est à noter que des élus de la Municipalité de Perpignan (dont le maire est Louis Aliot, RN), sont LGBT+66.

Plusieurs commerçants du centre-ville, qui ont participé les deux dernières années à la Marche, et qui s’y sont investis, ont décidé de ne plus se rallier à l’édition 2024 de la Marche et donc ne plus marcher aux côtés des organisateurs étiquetés qui, selon eux, militeraient en faveur de la présidente socialiste du Conseil Départemental et de l’ex candidate écolo lors des dernières municipales, la vice-présidente de la Région Occitanie, Agnès Langevine.

Ce qui a mis le feu aux poudres : “On a pu lire sur les réseaux sociaux, des posts de la part de responsables de LGBT+66, des critiques contre des élus de la Municipalité de Perpignan… et entendre des critiques contre des membres de l’association qui ne suivent pas les idées de la gauche locale, etc.”, souffle l’un des commerçants particulièrement remontés.

Un autre commerçant perpignanais poursuit : “La LGBT+66 n’a pas être politisée, elle se revendique sans cesse apolitique mais on constate à chaque fois la présence d’élus, la présence de logos du Conseil Départemental en grand, et cela gêne, met mal à l’aise”.

Il y a bien eu rififi cette année et la Marche des Fiertés risque malheureusement d’en pâtir, de connaître ses premières dissonances… “Soit on marche ensemble pour nos droits, soit on marche pour un parti !”, s’inquiète un militant LGBT+66 de la première heure.

Perpignan compte une dizaine d’associations LGBT+66. Toutes différentes. Passant d’associations LGBT+ catholiques à des associations laïques ! Mais jamais la communauté LGBT+ n’a souhaité se positionner, s’inscrire sur l’échiquier polique local.

La colère aurait déjà fait démissionner plusieurs membres.

“Oui à une Marche organisée par une association non politisée. Nous ne sommes pas des vaches à lait à des fins politiques pour une minorité d’envieux !”, plaide aujourd’hui un ex membre LGBT+66.