Julien et Magalie Hermida, respectivement chef-cuisinier et directrice du restaurant “Le Mess Julien Hermida”

Une partie de la salle à manger de l’établissement, au 1er étage de l’ancien mess des officiers de Perpignan, au fond la cuisine, entièrement vitrée, qui permet à la clientèle de voir le chef-cuisinier Julien Hermida et sa brigade en plein travail, et vice-versa

 

Les époux Magalie et Julien Hermida ont ouvert, hier à midi, place de Verdun à Perpignan, les portes de leur nouveau restaurant : “Le Mess Julien Hermida”, une pépite culinaire qui devrait très vite fleurir sur papier-glacé, dans les pages qui font autorité sous la plume des chroniqueurs gastronomiques avant-gardistes… Et encore, on ne vous a rien dit !

 

La cave à vins et son salon privé

 

On pénètre dans l’établissement comme dans un riad à Marrakech, comme dans un musée du Rajasthan, comme dans un festival de Cannes… car l’essentiel a lieu en haut des marches, à l’étage. Certes, toutes proportions architecturales observées, comparativement s’entend, car ici, à deux pas de l’emblématique monument des Perpignanais, le célèbre Castillet, nous sommes plutôt dans la dimension d’un hôtel particulier du XIXe siècle.

D’entrée, d’emblée, l’accueil est parfait. A tous les niveaux. Au sens propre comme au sens figuré. Le pas de porte franchi, le personnel ne vous évite pas du regard et ne nie pas votre arrivée comme c’est hélas trop souvent le cas, aujourd’hui, dans certains établissements. Ici, on vous sourit, on va à votre rencontre, on vous a reconnu même si c’est la première fois… Et pour cause : c’était le jour de l’ouverture.

Du sol au plafond, ce qui frappe c’est la déco : simpliste, dépouillée, naturelle, loin des rituels slowbismes et snobinards – car les deux vous souvent de pair – annoncés et promis pour encadrer notre mise en bouche, mais qui au final nous mitonnent des expériences sensorielles sans saveurs. Une déco de table sobre et chic à la fois, du comptoir à la table, avec des clins d’oeil vintages, des objets insolites, une mosaïque de styles pour un langage gourmand, réchauffé par la présence de bois naturels aux allures précieuses.

Dès votre installation dans la salle à manger principale (il existe un salon privé mitoyen), qui peut accueillir une quarantaine de personnes dans un confort et un espace absolus, le serveur qui va vous accompagner durant tout le repas, de A à Z, décline son prénom. Il va veiller sur vous tel un coach, discret mais très efficace, afin que votre parcours culinaire soit impeccable, inoubliable. D’autres l’épauleront, pour le service du vin, par exemple. On ne vous quittera jamais, tout en restant à distance.

La sérénité ambiante se poursuit. Le coup d’éclat reste à venir : il est dans l’assiette, évidemment.

Avec ses produits, son immersion culinaire fruit d’expériences diverses, bouillonnant d’idées et envoûtant d’inventivité Julien Hermida* est bluffant, tant à partir d’un petit rien sa perfection professionnelle est bouleversante. En plus, il fait partie de ces chefs qui mettent leur créativité, leur imagination, au service d’une démarche purement responsable. Et, le concernant, ce ne sont pas là des mots en l’air, une saisonnalité en vogue, parce que c’est à la mode. Non, du tout. C’est “LA” réalité. Un vécu.

Dans cet établissement haut-de-gamme – qui manquait sincèrement aux Perpignanais – le midi (de 11H 30 à 14H), il est possible de se composer un menu du jour à partir de 16€ seulement, en choisissant sur la carte, par exemple, en entrée : une sucrine/ parmesan ou des lentilles/ saumon fumé (6€ la portion) ; puis en plat des coquillettes au jambon ou du risotto parmesan (10€).

Nous avons opté… en entrée : pour le foie gras & choux grillé “à la grenobloise” (10€). En plat : pour la poitrine de poulet, au beurre de foie gras “rôtie crème et épinards au beurre” (14€).

Ne partez pas sans prendre votre café, gourmand de préférence, rebaptisé ici “La boîte à mémé” (des mini pâtisseries cachées dans une boite en métal gris). Nous vous l’avons déjà dit au départ, on vous le répète au final : Perpignan a sa Table enchantée !

 

L.M.

 

*Julien Hermida est né à Céret. Il a passé toute son enfance et a grandi dans la sous-préfecture du Vallespir ainsi qu’à Ille-sur-Têt et Saint-Paul-de-Fenouillet. “J’ai fait les trois vallées, j’ai suivi les trois fleuves !”, s’enthousiasme-t-il : “Le Tech, la Têt et l’Agly”. Il a étudié au lycée professionnel “hôtellerie-restauration” du Moulin-à-Vent (Perpignan) avant d’aller faire ses premières classes dans les cuisines du “Mas des Albères”, à Argelès-sur-Mer, où la rencontre avec le Chef Philippe Segard a été le déclic d’une carrière prometteuse et brillante qui l’a successivement conduit, et entre autre, à Paris (“Le Doyen” et “Pavillon Elysée”). C’est d’ailleurs dans la capitale française qu’il fait la connaissance de son mentor, Paul Pairet, 57 ans (natif de Perpignan), qui va l’emmené avec lui jusqu’à Shanghai, en Chine, où ce dernier est le chef des restaurants “Ultraviolet” (triplement étoilé au Michelin depuis 2018 et classé 35e meilleur restaurant du monde dans le classement 2021 du World’s 50 best), “Mr & Mrs Bund” et “Polux”. Après presque une décennie passée à Shanghai en tant que second de Paul Pairet, Julien Hermida est rentré au pays il y a près d’un an pour avec sa délicieuse et charmante épouse Magalie créer son restaurant “Le Mess Julien Hermida”. Réservations et + d’infos en téléphonant au : 07 87 52 34 22.

 

 

Effets d’optique, trompe l’oeil, objets insolites… tout est fait pour solliciter nos sens : la vue, l’odeur, le goût, la sensation

Mme François Rivière, Abi Nader, investisseur et homme d’affaires, François Rivière, président du club de rugby l’USAPerpignan, Julien et Magali Hermida.